Литература, визуалное искуссттво
Littérature, art visuel
Résumé
la littérature en Occident n'est plus une valeur en soi (ou tout au moins est une valeur nostalgique, c'est-à-dire qui ne vaut que pour ceux qui considèrent que le passé a une valeur en soi). Cela ne veut pas dire, loin de là que la littérature n'a plus de valeur, cela veut dire que jamais plus, sans doute (ou pas avant très longtemps) l'écrivain ne sera considéré comme un phare (cf. Baudelaire). Les vedettes ne sont plus des écrivains mais des cinéastes (cf. Spielberg), des acteurs ou des sportifs (c'est-à-dire des individus capables de véhiculer des images avant toute autre chose, parce que capables surtout de mettre en avant des corps supérieurs aux mots).
Cela ne veut nullement dire que littérature et les valeurs qu'elle véhicule n'ont plus leur place dans une civilisation de l'image ; mais cette place n'est plus acquise de droit. Il faut la revendiquer. Il faut montrer que les textes ne sont pas lettre morte face aux images. Mais pour cela il faut commencer par comprendre que l'image en soi n'est pas tant un objet qu'un projet ; elle n'est pas tant une autre forme de discours, différente du discours textuel, qu'une autre logique, une autre démarche de la pensée ; et ce qu'il nous faut comprendre par-dessus tout, c'est que cette logique de l'image n'est absolument pas étrangère sinon au langage du moins à la littérature. Autrement dit, la littérature est un art visuel, un art de l'image (et par image on entend, dans la continuité des travaux de S. Lojkine, P. Ortel, et du laboratoire LLA (Toulouse) non la figure de rhétorique (l' « image littéraire ») mais bien l'image comme logique, et comme logique opposée à la logique proprement discursive).
Cela ne veut nullement dire que littérature et les valeurs qu'elle véhicule n'ont plus leur place dans une civilisation de l'image ; mais cette place n'est plus acquise de droit. Il faut la revendiquer. Il faut montrer que les textes ne sont pas lettre morte face aux images. Mais pour cela il faut commencer par comprendre que l'image en soi n'est pas tant un objet qu'un projet ; elle n'est pas tant une autre forme de discours, différente du discours textuel, qu'une autre logique, une autre démarche de la pensée ; et ce qu'il nous faut comprendre par-dessus tout, c'est que cette logique de l'image n'est absolument pas étrangère sinon au langage du moins à la littérature. Autrement dit, la littérature est un art visuel, un art de l'image (et par image on entend, dans la continuité des travaux de S. Lojkine, P. Ortel, et du laboratoire LLA (Toulouse) non la figure de rhétorique (l' « image littéraire ») mais bien l'image comme logique, et comme logique opposée à la logique proprement discursive).