Quand la culture locale sert de décor à la société touristique. Quand la culture de la société touristique devient patrimoine
Résumé
La proposition qui suit est centrée sur le patrimoine bâti touristique comme reflet de la culture touristique et comme fondement de l'identité des sites touristiques. Elle vise à considérer la place qu'occupe actuellement ce type de patrimoine dans la communication des stations et à esquisser celle qu'elle pourrait être amenée à tenir. Cette proposition constitue un "éclairage approfondi" fondé sur les terrains étudiés durant ma thèse et sur mon expérience professionnelle en ingénierie culturelle dans
les stations de la Tarentaise.
La problématique se développe en trois points :
1. On vend dans les stations de sports d'hiver tarines une forme de culture, considérée comme un héritage local et figurée dans des mises en scène du patrimoine vernaculaire ;
2. Cependant cette "culture locale", telle qu'elle est reprise dans le marketing et le décor touristiques est inventée, générique et a- territoriale. La diversité des cultures de montagne est gommée au profit d'une tradition alpine syncrétique inventée de
toutes pièces mais commercialement très efficace ;
3. La valorisation du patrimoine touristique pourrait contribuer à stratégie de différenciation territoriale. Mais c'est un héritage complexe à valoriser pour de nombreuses raisons (valeurs d'usage et d'ancienneté, mode, paradigme culturaliste). Et pourtant, certaines stations commencent timidement à mettre en avant des éléments de leur histoire touristique notamment grâce au programme dont je suis la conseillère scientifique pour la Facim (Archipels d'altitude) qui est fondé sur la médiation culturelle autour du patrimoine moderne. Il vise à générer de l'appropriation voire de l'identité.
L'expérience révèle néanmoins une nette séparation entre professionnels de la culture et monde du tourisme. Pourtant, le patrimoine touristique peut participer d'un processus de différenciation territoriale nécessaire à la création d'identités touristiques particulières.
les stations de la Tarentaise.
La problématique se développe en trois points :
1. On vend dans les stations de sports d'hiver tarines une forme de culture, considérée comme un héritage local et figurée dans des mises en scène du patrimoine vernaculaire ;
2. Cependant cette "culture locale", telle qu'elle est reprise dans le marketing et le décor touristiques est inventée, générique et a- territoriale. La diversité des cultures de montagne est gommée au profit d'une tradition alpine syncrétique inventée de
toutes pièces mais commercialement très efficace ;
3. La valorisation du patrimoine touristique pourrait contribuer à stratégie de différenciation territoriale. Mais c'est un héritage complexe à valoriser pour de nombreuses raisons (valeurs d'usage et d'ancienneté, mode, paradigme culturaliste). Et pourtant, certaines stations commencent timidement à mettre en avant des éléments de leur histoire touristique notamment grâce au programme dont je suis la conseillère scientifique pour la Facim (Archipels d'altitude) qui est fondé sur la médiation culturelle autour du patrimoine moderne. Il vise à générer de l'appropriation voire de l'identité.
L'expérience révèle néanmoins une nette séparation entre professionnels de la culture et monde du tourisme. Pourtant, le patrimoine touristique peut participer d'un processus de différenciation territoriale nécessaire à la création d'identités touristiques particulières.
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