La réinterprétation des structures spatiales
Résumé
Depuis un siècle que s'est ouvert ce champ d'interrogations sur les formes rurales des habitations, et partant de l'habiter en général, l'intérêt de la question ne s'est pas démenti. Parmi de nombreuses questions posées, celle de l'organisation récurrente de l'espace du logis familial, selon une typologie régionale, avait rapidement émergé et symbolisé ce champ. Pourquoi les habitants n'auraient-ils pas donné plus souvent libre cours à leur imagination ? En quoi ces organisations spatiales, qui ne sont jamais de simples décalques de la structure sociale, comme le découpage en maisons avait pu le laisser penser, sont-elles pourtant étroitement liées aux formes sociales, et avec quelle force ? En quoi ces variations régionales, quand elles ne sont pas de pure apparence, témoigneraient-elles de différenciations sociales ? En quoi ces maisons qui allient généralement logis familial et locaux de production, sont-elles effectivement des assemblages fonctionnels d'espaces, sans pour autant que la fonction permette de déterminer la forme adoptée ?
La succession-même des divisions apparues propose une hiérarchie des séparations, que confirme en général leur matérialité. Lorsqu'une déchirure survient finalement dans la structure de l'habitation rurale, elle affecte précisément la première différenciation interne apparue, entre exploitation et habitation, logis et étable, travail et repos, animaux et humains, l'accentuant jusqu'à l'éclatement.
La succession-même des divisions apparues propose une hiérarchie des séparations, que confirme en général leur matérialité. Lorsqu'une déchirure survient finalement dans la structure de l'habitation rurale, elle affecte précisément la première différenciation interne apparue, entre exploitation et habitation, logis et étable, travail et repos, animaux et humains, l'accentuant jusqu'à l'éclatement.