Cénac-et-Saint-Julien. Grotte XIV. - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Autre Publication Scientifique Bilan Scientifique 2. DRAC Aquitaine. SRA. Année : 1997

Cénac-et-Saint-Julien. Grotte XIV.

Résumé

The cave XIV (Cénac-et-Saint-Julien) is one of twenty two cavities of the cliff of Le Conte which overhangs of 150 metres the valley of Céou small tributary of the Dordogne.
Located at ten meters of caves XIII (excavations F Prat) and XV (Vaufrey shelter, excavations J-Ph Rigaud), Cave XIV contain palaeontological levels of ancient Middle Pleistocene. This cave also delivered some artefacts (choppers in quartzite and flint chips). J.-P. Texier (IPGQ, UMR9933) which leads the geologic study of the site established the following stratigraphy which we remind: Upper Unit = stalagmite floor; Middle Unit = Breaches I in IV and layers F, G, and H; Lower Unit = layers 6 to 20A. The U/Th datings (Y. Quinif, CERAK, Mons) are three; two interest the stalagmitic floor (Upper Unit: 99,500 +8800/-8100 and 124,500 +7600/-7100) and the Breach IV (median part of the Middle Unit: 387,800 +inf./-171,000 years). It should be regarded that the 387,800 years date as at least equal to 400,000 years. It is thus probable that this sample belongs at the stage 11 (or has an older stage). A small Canidae, probably Canis cf etruscus, is represented by now 15 remains (at least 4 individuals adult) in the Middle Unit (layers F, G, H and Breaches I to IV). M1/ discovered this year in Breach IV has dimensions in any point counterparts with that of the other first upper molars previously discovered. In the same way dimensions of P3 enters the limits of variations of the same teeth of Canis etruscus. The most interesting bones ascribable to Thar are a complete metacarpus and a complete metatarsus. On the metacarpus the facet answering the unciform has a curvilinear and non rectilinear anterior edge as on the metacarpi of Ibex. On the other hand the anterior edge of the articular facet which answers the capitatotrapezoid described an angulation what makes it less regularly curvilinear than to Capra. On the metatarsus, in superior view, we notice that the dorsal edge is more widened than to the Ibex and what the articular facet which answers the small cuneiform is deported by the lateral side. The description of these very characteristic details (and that of fossils previously bare) indicate that the Ibex is not still represented to the Cave XIV what, from the chronological point of view, indicates here that these layers are older than stage 6 of the isotopic curve. A complete and very few used upper D4 discovered this year allowed us to refine the determination of the Rhinoceros. The enamel is smooth and the rectilinear and oblique lingual lophes towards the back. The ectoloph possesses a very wavy profile with an important fold of the paracone, a wide and little prominent mesostyle and a sketch of fold of the metacone. The crochet is very developed, the crista sketched and the antecrochet corresponds to an undulation of the enamel; the medifossette is opened. The protocone is strangled and the cingulum is developed only at the mesial side. The dimensions and the morphology agree in the fact that we observe at Dicerorhinus hemitoechus even if mesio-distal and vestibulo-lingual diameters place this tooth among the smallest D4 attributed to this species. As regards the chronology, the dating obtained for the median part of the Middle Unit forces us to age it with regard to our first estimations. If the presence of Thar learnt us from the beginning of the excavation that the fauna was older than the stage 6 of the isotopic curve (Riss III), the discovery of the remains of a small size Canidae, which at the moment does not postpone Canis etruscus, as well as that of a Talus attributable to Dinobastis obliges us to revise in the decline the date of these levels and thus consequently the layers of the Lower Unit. As regards the remains of Bears, that it is about those of the Lower Unit than of those of the Middle Unit, we are in the presence of a form indisputably of deningeri type, but which possesses very primitive morphological characters almost "arctoïde". Some very small which, apparently, are not females is very interesting. We shall remind the big resemblance between these remains of modest dimensions and fossils founded by F. Prat in the deep levels of the quite close and doubtless communicating cave XIII with the Cave XIV. The presence in the Middle Unit of a varied fauna rich in Herbivores, raises the problem of the agent responsible for the osseous accumulation. If it is about the action of Carnivores up to now we haven't any tracks on bones. The hypothesis according to which we are in the presence of a trap is not really possible considering the topography of the cave and the plateau. On the other hand the discovery of some artefacts incites us to think that the Man is not totally foreign to the presence of Herbivores in this cavity (cf. for example the metacarpus of roe deer which presents 2 oblique and parallel cut-marks at the level of the passage of the superficial or deep digital flexor tendon. If that was the case it raises the problem of the identification of this Man and the characterization of these activities in this cave.
La grotte XIV (Cénac et Saint-Julien) est l'une des vingt-deux cavités de la falaise du Conte qui surplombe de 150 mètres la vallée du Céou petit affluent de la Dordogne. Située à une dizaine de mètres des grottes XIII (fouilles F. Prat), XV (abri Vaufrey, fouilles J.-Ph. Rigaud), la Grotte XIV renferme des niveaux paléontologiques du Pléistocène moyen ancien. Cette cavité a également livré quelques artefacts (choppers en quartzite et éclats de silex). J.-P. Texier (IPGQ, UMR9933) qui mène l'étude géologique du site a établi la stratigraphie suivante que nous rappelons : Ensemble Supérieur : Plancher stalagmitique ; Ensemble Moyen : Brèches I à IV et couches F, G, H ; Ensemble Inférieur : Couches 6 à 20A. Les datations U/Th effectuées au CERAK (Mons) par Yves QUINIF, elles sont au nombre de trois ; deux intéressent le plancher stalagmitique (ensemble supérieur : 99.500 +8800 / -8100 et 124.500 +7600 / -7100) et la dernière la brèche IV (partie médiane de l'ensemble moyen : 387.800 +inf. / -171.000 ans). Il faut considérer que la date de 387.800 ans comme au moins égale à 400.000 ans. Il est donc probable que cet échantillon appartienne au stade 11 (ou a un stade plus ancien). Un petit canidé, vraisemblablement Canis cf. etruscus, est représenté par maintenant 15 restes (au moins 4 individus adultes) dans l'ensemble moyen (couches F à H et brèches I à IV). La M1 découverte cette année dans la Brèche IV possède des dimensions en tout point homologues à celle des autres premières molaires supérieures précédemment découvertes. De même les dimensions de la P3 entre dans les limites de variations de dents homologues de Canis etruscus. Les pièces les plus intéressantes attribuables au Thar sont un métacarpe et un métatarse complets. Sur le métacarpe la facette répondant à l'unciforme a un bord antérieur curviligne et non rectiligne comme chez le Bouquetin. En revanche le bord antérieur de la facette articulaire qui répond au capitatotrapézoïde décrit une angulation ce qui la rend moins régulièrement curviligne que chez Capra. Sur le métatarse, en vue supérieure, on constate que le bord dorsal est plus élargi que chez le Bouquetin et que la facette articulaire qui répond au petit cunéiforme est déporté du côté latéral. La description de ces pièces très caractéristiques (et celle des fossiles précédemment découverts) indiquent que le Bouquetin n'est toujours pas représenté à la Grotte XIV ce qui, du point de vue chronologique, indique ici qu'il s'agit de niveaux anté-stade 6 de la courbe isotopique. Une D4 complète et très peu usée récoltée cette année nous a permis d'affiner la détermination du Rhinocéros. L'émail est lisse et les lophes linguaux rectilignes et obliques vers l'arrière. L'ectolophe possède un profil très ondulé avec un important pli du paracône, un mésostyle large et peu proéminent et une ébauche de pli du métacône. Le crochet est très développé, la crista ébauché et l'antécrochet correspond à une ondulation de l'émail ; la médi-fossette est ouverte. Le protocône est étranglé et le bourrelet cingulaire développé uniquement du côté mésial. Les dimensions et la morphologie s'accordent à ce qu'on observe chez Dicerorhinus hemitoechus même si les diamètres mésio-distal et vestibulo-lingual situent cette dent parmi les plus petites D4 attribuée à cette espèce. La datation obtenue pour la partie moyenne de l'ensemble moyen nous force à le vieillir par rapport à nos premières estimations. Si la présence du Thar nous a appris dès le début de la fouille que la faune était antérieure au stade 6 de la courbe isotopique (Riss III), la découverte des restes d'un canidé de petite taille, qui pour l'instant ne diffère pas de Canis etruscus, ainsi que celle d'un talus attribuable à Dinobastis nous oblige à réviser à la baisse la date de ces niveaux et donc par conséquent des couches de l'ensemble inférieur. En ce qui concerne les restes d'Ours, qu'il s'agisse de ceux de l'ensemble inférieur que de ceux de l'ensemble moyen, nous nous trouvons en présence d'une forme indiscutablement de type deningeri, mais qui possède des caractères morphologiques très primitifs presque « arctoïde ». La présence d'individus de très petite taille qui, apparemment, ne sont pas des femelles reste très intéressante. Nous rappellerons la grande similitude entre ces pièces de dimensions modestes et les fossiles dégagés par F. Prat dans les niveaux profonds de la grotte XIII toute proche et sans doute communicante avec la grotte XIV. La présence dans l'ensemble moyen d'une faune variée riche en Herbivores, pose le problème de l'agent responsable de l'accumulation osseuse. S'il s'agit de l'action de Carnivores nous n'en n'avons pour le moment pas de traces sur les os. L'hypothèse selon laquelle nous nous trouvons en présence d'un aven-piège est peu envisageable compte tenu de la topographie de la grotte et du plateau. En revanche la découverte de quelques artefacts nous incite à penser que l'Homme n'est pas totalement étranger à la présence d'Herbivores dans cette cavité (cf. par exemple le métacarpe de chevreuil qui présente 2 traces obliques et parallèles au niveau du passage du Perforant ou du Perforé). Si tel est le cas cela pose le problème de l'identification de cet Homme et de la caractérisation de ces activités dans cette grotte.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00137203 , version 1 (18-03-2007)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00137203 , version 1

Citer

Jean-Luc Guadelli. Cénac-et-Saint-Julien. Grotte XIV.. 1997, pp.23-24. ⟨halshs-00137203⟩

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