. Donné-moins-de-dix-enfants, Éléonore de Guzman avait pour sa progéniture la même qualité d'ambition et une plus grande quantité d'inquiétudes que Jean Manuel Sur la carte dynastique elle aperçut aussitôt Jeanne et s'empressa d'obtenir, en 1350, qu'elle fût mariée à son fils aîné, Henri dit de Trastamare. L'orgueil royal de Jean Manuel, son alliance avec les La Cerda, ses racontars littéraires, ceux, répandus de vive voix, que d'autres plumes firent courir, la passion maternelle d'une maîtresse du roi de Castille scellèrent, avec l'aide de circonstances favorables, le meurtre de Pierre « le Cruel

. .. La-coïncidence-des-mots-et-de-lcelle-de-pierre-ier, X. La-'visión-de-alfonso, B. Kathryn, and J. R. Craddock, écriture et du pouvoir ? trouvera son dernier avatar après la mort de Pierre Ier, sous les premiers Trastamare Une Prophétie de Merlin 125 associera alors le châtiment de l'orgueil d'Alphonse X avec le maintien des effets de la malédiction portée contre son fils, celle-ci ne devant toutefois se réaliser qu'à la quatrième génération Double thématique manuéline, reconduite sur le souvenir du meurtre qu'elle avait elle-même préparé. Cela fit de l'usage : en 1386, lorsque Jean Ier fut mis en demeure de défendre ses droits au trône de Castille contre le duc de Lancastre, mari de Constance, fille 124 Je renonce à rechercher le lien qui pourrait exister entre le mythe trastamariste des origines judaïques de Pierre le Cruel et la vocation prêtée à la lignée de l Text and concordance of the Libro de los fueros de Castiella sq. J'assemble donc ici tous les indices nécessaires à corroborer l'intuition qu'avait eue ENTWISTLE de la présence agissante de Jean Manuel dans l'invention de la première série de prophéties recueillies dans le Baladro del sabio Merlin : « We are left, therefore, with an unfortunate ambiguity : either the whole passage was composed by a Trastamaran adherent (in 1467?) with a noticeably antiquarian taste for scandal, or (as we think more probable) En revanche, je ne trouve aucun indice formel de l'implication de Jean dans la seconde série de prophéties, à symbolique zoologique, pp.390-393, 1989.

J. Victorio, P. .. Pedro, and B. La-visión, 1808-1843) composé lui-même peu après 1344, et donc dans les années qui voient naître nos récits Mais ces prophéties, telles qu'elles figurent dans le Baladro et dans plusieurs manuscrits, ne font aucune référence aux Manuel et la littérature manuéline n'en contient aucune. Elles constituent des remaniements trastamaristes d'autres remaniements trastamaristes ( cf ») d'une thématique dont Geoffroy de MONTMOUTH est le premier jalon identifiable et le Poème d'Alphonse XI un relais espagnol. Je suis donc très réservé sur le rôle qu'ENTWISTLE, sur d'approximatives considérations contextuelles, attribuait ici à Jean Manuel (ibid, Certes, certains éléments typiques de ce second ensemble figurent dans le Poème d'Alphonse XI, pp.25-27178

P. Texier, Université de Limoges) revient sur la fonction juridique de la malédiction souvent utilisée dans les actes juridiques médiévaux tels que le testament pour assurer l'exécution future d'une obligation

J. J. Masot-urpi-pense-au-contraire and . Qu, il vaudrait mieux mettre l'accent sur l'aspect anthropologique. En effet, le roi régnant salit la couronne si (malédiction conditionnelle) elle devait être portée par le fils maudit. Cette « souillure », cette « salissure » par l'invective qui atteint l'histoire à venir

M. Garcia, souligne que la malédiction a été effective au delà de Sanche : son fils Ferdinand IV (el Emplazado) n'est pas puni seulement pour ses actes, mais peut-être aussi sous l

. P. Quand-s-'achève-la-malédiction-?-j, JARDIN (CREM) signale qu'en 1386 encore, pour légitimer son accession au trône de Castille, c'est à son héritage maternel que Jean I er fait appel et non à son héritage paternel (l'assassinat de Pierre I er hypothèque en effet les droits d'Henri II). C'est par sa mère, fille de don Juan Manuel et descendante des infants de la Cerda

M. De and . Lope, Alphonse X et sa politique Il choisit Sanche comme successeur tandis qu'il établit le droit d'Alphonse de la Cerda et ne vient à ce droit que sous l'effet des événements, la rebellion de Sanche. Cette construction juridique des Partidas semble flotter en dehors des faits, de la politique d'Alphonse. G. MARTIN considère en effet qu'Alphonse X lègue son héritage à une postérité abstraite sans être sûr qu'il entrera dans les mentalités. D'où peut-être son refus de proposer