L'enfant sourd énonciateur signeur: l'auto-désignation chez l'enfant en Langue des Signes française.
Résumé
Tout en étant une langue comme les autres, la L.S.F. se distingue du français notamment au niveau des marques du rôle d'énonciateur puisqu'il n'existe pas un signe équivalent au pronom sujet JE. L'étude de l'acquisition de la L.S.F. permet donc une approche tout à fait particulière de la subjectivité dans le langage et de la place du sujet-énonciateur (signeur). L'opération qui consiste à poser qu'on est à la fois sujet dans l'énoncé et sujet énonciateur (un je) est constituée de plusieurs paramètres. L'emploi simultané d'un signe (pointage) qui renvoit au référent, du regard sur l'autre qui montre que l'on est dans une activité dialogique et de la mimique faciale qui modalise l'énoncé, marquera la présence ou le retrait de l'énonciateur à l'intérieur de son énoncé:
Ce travail présente les différentes formes d'auto-désignation en Langue des Signes Française chez l'adulte. Nous analysons ensuite leur emploi chez deux enfants sourds signeurs, Léo et Laurène, afin de découvrir comment ils signent leur présence dans leurs énoncés.
Si en français, une seule marque, "je", permet de conjoindre la construction référentielle du sujet et la source énonciative, en Langue des Signes Française, quand l'énonciateur et l'agent coïncident, ce dernier passe dans l'implicite. C'est ce passage de l'explicite à l'implicite ainsi que la précision du regard et des mimiques qui montrent que l'enfant sourd s'est véritablement approprié la Langue des Signes et parle un langage "habité".
Ce travail présente les différentes formes d'auto-désignation en Langue des Signes Française chez l'adulte. Nous analysons ensuite leur emploi chez deux enfants sourds signeurs, Léo et Laurène, afin de découvrir comment ils signent leur présence dans leurs énoncés.
Si en français, une seule marque, "je", permet de conjoindre la construction référentielle du sujet et la source énonciative, en Langue des Signes Française, quand l'énonciateur et l'agent coïncident, ce dernier passe dans l'implicite. C'est ce passage de l'explicite à l'implicite ainsi que la précision du regard et des mimiques qui montrent que l'enfant sourd s'est véritablement approprié la Langue des Signes et parle un langage "habité".
Domaines
Linguistique
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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