Quand Melle enterrait ses métallurgistes - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Archeosciences, revue d'Archéométrie Année : 2006

Quand Melle enterrait ses métallurgistes

Résumé

The uncovering of many crucibles in cemeteries at Melle and Niort (France, Deux-Sèvres) raise various issues about the nature of the metallurgy practised by the buried individuals. The assemblages are divided into two groups of artefacts, which are typomorphologically homogeneous. Similarly, the fabric used for their manufacture appears identical, suggesting a unique centre of production. Finally, the traces of use visible on several crucibles found in three distinct necropolis and dated between the 12th century and the middle of the 14th century, follow a noticeable regular pattern. The crucibles in one of the two groups how an interesting peculiarity, since their whole bodies have been externally covered with some clayey material: they have been luted. Without being exceptional, this technique remains relatively uncommon. It is maybe practised in very particular metallurgical contexts. The funeral tradition which consists in burying the deceased with goods or offerings, such as pitchers or vases filled with frankincense, is widespread for these periods. However, there is no other known cases of individuals buried with the attributes of their professional activity. All these characteristics make this assemblage a unique and singular collection of objects. This paper shows the contribution of the analyses of these artefacts to the characterisation of the activity to which they are related. Although several hypotheses can be presented regarding their use, this study remains nonetheless restricted. This is mainly due to the critical absence of context of utilisation of these crucibles and the lack of relevant comparable material.
La découverte à Melle et à Niort (Deux-Sèvres, France) de nombreux creusets dans des sépultures posent de nombreuses questions sur la nature de la métallurgie pratiquée par les défunts. L'ensemble des artefacts est composé de deux groupes typomorphologiques parfaitement homogènes. De même, les terres utilisées semblent identiques et suggèrent un unique centre de production. Enfin, les traces d'utilisations observées sont d'une étonnante régularité sur des artefacts dispersés dans trois nécropoles sur une période située entre le xiie et le milieu du XIVe siècles. Un des deux groupes de creusets est très particulier : sur la panse a été appliqué une couche de terre argileuse, ou lut, qui a été complètement vitrifiée lors de l'utilisation. Sans être exceptionnelle, cette pratique demeure relativement peu courante. Elle peut être destinée à des métallurgies particulières. Si la tradition funéraire consistant à associer au corps des offrandes, tels que des pichets ou des vases chargés d'encens, est fréquente pour ces périodes, nous ne connaissons pas dans la région d'autre exemple de défunt inhumé avec des attributs de leur profession. Toutes ces caractéristiques font de ce mobilier un ensemble unique et singulier. Nous montrons les apports de l'analyse de ces artefacts à la caractérisation de l'activité dont ils sont issus. Si des hypothèses peuvent être formulées, il demeure toutefois des limites à cette étude qui sont liées radicalement à l'absence de contexte d'utilisation et d'élément de comparaison suffisamment pertinent.
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Dates et versions

halshs-00110490 , version 1 (30-10-2006)
halshs-00110490 , version 2 (19-06-2011)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00110490 , version 2

Citer

Nicolas Thomas. Quand Melle enterrait ses métallurgistes : Apports et limites de l'étude des creusets. Archeosciences, revue d'Archéométrie, 2006, 30, pp.45-59. ⟨halshs-00110490v2⟩
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