L. Ainsi-dans, Problèmes morphologiques du Brésil tropical atlantique », op. cit., de Martonne conteste sèchement à plusieurs reprises les résultats du géologue américains J. Branner. 43 DRESCH, J., op. cit, p.46

L. Sauf-dans and . Traité-et-de-la-géographie-aérienne, est de rigueur, manifestant l'expression autorisée du « sentiment » de l'auteur (c'est le seul lieu textuel où la fonction expressive prend de l'importance). dominant les crêtes arrondies et boisées, y apportent une note nouvelle. Les versants tournés au Sud sont souvent déboisés, cultivés ou mis en pâture ; des vergers, des vignes même s'y montrent. Une forte race, de belle stature, de caractère hardi, habite les gros villages roumains, jadis constitués en postes de gardesfrontière par les Autrichiens, p.59

«. Montagne and . Savoir-tirer-parti-de-leurs-ressources, » 61 ou de métaphores filées : « Les vagues des invasions asiatiques se sont étalées largement dans les immenses plaines russes ; leurs remous incessants sont encore sensibles aujourd'hui dans le bariolage des types humains Canalisées dans les couloirs qui s'ouvrent entre les montagnes de l'Europe centrale, ces invasions y ont parfois été arrêtées, sans parvenir jusqu'à l'Europe occidentale. » 62 À la naturalisation des groupes humains répond une fréquente anthropomorphisation de la nature, ainsi dans le passage suivant, qui donne lieu à un festival métaphorique, dominé sans exclusive par un thème militaire : Il s'en est fallu de peu que les sillons transversaux de l'Aar et de la Reuss, poussant vigoureusement leur pointe vers le Sud, n'aient détourné vers le Nord toutes les eaux circulant dans le sillon longitudinal. La Reuss a réussi à conquérir les bassins d'Andermatt, mais la sortie est restée étranglée par le verrou rocheux que le torrent scie dans cette terrible gorge des Schöllenen, obstacle longtemps insurmontable de la route du Gothard. L'Aar a été arrêtée à temps, mais le col de Grimsel a été approfondi à 2 176 mètres, le torrent semble perdu au fond des gorges sciant les verrous qui séparent les bassins étagés, p.63

. Bien-entendu, ont de valeur que métaphorique, mais dans l'ordre du texte, c'est en partie par elles qu'est impatronisé l'environnementalisme de l'auteur. Ultime paradoxe, c'est dans l'ordre du discours, le plus méprisé des topoï de l'activité géographique

. Europe-centrale, Introduction : « La notion d'Europe centrale », p. 2. C'est nous qui soulignons. 63 Europe centrale, op. cit., 3 e partie« La Suisse, pp.401-402, 1931.

A. Demangeon, R. Blanchard, and M. , Une question a en revanche été laissée en suspens : le patron ainsi dessiné, compte tenu du rayonnement de notre géographe en son temps, a-t-il eu valeur de référence ou de modèle comme on pourrait s'y attendre ? L'éclairage monographique que nous avons privilégié, circonstances éditoriales obligent, nous a incité à limiter les parallèles avec les contemporains d'E. de Martonne. Pourtant, notre lecture du « cas » en question a été nourri et fortement orienté par un travail de thèse en cours, qui s'intéresse aux postures de l'ensemble des élèves de Vidal de la Blache Sorre et même Camille Vallaux, auraient alimenté une reconstruction assez similaire. Le seul anti-modèle éventuellement invoquable serait J. Sion, figure pour partie hétérodoxe si l'on accepte l'idée que L, Au travers de ces quelques pages, nous avons tenté de fixer une posture martonnienne, entrelaçant épistémologie, valeurs disciplinaires et pratiques d'écriture Gallois et E. de Martonne ont énoncé la doxa du classicisme géographique français. L'essentiel de l'originalité de J. Sion réside dans son rapport humaniste à l'écrit (et à la bibliographie)

D. Cependant and J. Le-champ-des-possibles-de-la-géographie-postvidalienne, Sion apparaît plus comme un disciple fidèle et lettré de P. Vidal de la Blache que comme un dissident qui aurait infléchi significativement les voies de la géographie classique. La très grande orthodoxie de ses élèves, tel Paul Marres, milite aussi dans ce sens. En somme, aux générations ultérieures a été offert un modèle globalement homogène, dont les écrits d'E. de Martonne sont un reflet maximaliste et la pratique effrénée de l'excursion le creuset cérémoniel. Quand on sait l'impact d'un livre comme le Traité de géographie physique, à une époque où de surcroît les ouvrages destinés aux étudiants étaient rares, on ne peut qu'être tenté d'associer le réalisme martonnien aux idiosyncrasies qui depuis lors accompagnent une certaine géographie qualifiée hâtivement de « vidalienne » : culte des « faits objectifs, pratiques qui font largement écho à ce qui a été énoncé dans les pages qui précèdent

E. En-1942, de Martonne et André Cholley ont obtenu du gouvernement de Vichy l'institutionnalisation d'une filière de géographie scolaire-académique, qui depuis lors conserve pieusement