, Évagre en tradition directe, accompagnées d'éléments hexaplaires (comme dans A et B'), d'un texte biblique hexaplaire lui aussi, bien qu'étranger à la tradition des scholies, et de gloses ou d'ajouts assez divers. Pour confirmer la place de C dans la tradition, reste à savoir si le texte même des scholies correspond vraiment à celui que les autres manuscrits ont transmis, En bref, le manuscrit de Cambridge a bien conservé les scholies d

B. , Analyse du texte des scholies Première constatation : le texte des scholies dans le manuscrit de

, pour mémoire) et Ylviron 555, du XIVe siècle, présentant lui-même trois séries de scholies, dont la première (sigle B) et la troisième (sigle B'). À la tradition directe se rattache le Vaticanus gr. 1802 du XIIe siècle (sigle Z), là où il suit une « source évagrienne17 ». Très différent, et pourtant présent lui aussi dans Z, le texte de la tradition indirecte est attesté par l'Épitomé de Procope contenu dans Ylviron 379 du XIIe siècle (sigle I), Ylviron 38 daté de, pp.1281-1282

, La confrontation avec A, B' et Z est pourtant instructive plus d'une fois. A et C offrent bien le même texte et remontent au même ancêtre ; dans certains cas, ils s'accordent contre le texte retenu (le premier numéro est celui de la scholie, le second est celui de la ligne dans l'édition Géhin) : -13, 1 ? ??????? ? : ??????? ? C. L'article manquant semble être une lectio difficilior modifiée par la chaîne et peut-être à rétablir. -19, 1 ????? ?' IK MN Z : ??? ????? A C. Cela peut s'expliquer soit par une variante en Pr 2, 32, soit par la citation biblique qui, dans C, L'examen des variantes confirme cette première constatation tout en la nuançant. La taille réduite du texte présent dans C limite les comparaisons, et les « variantes » de C sont peu spectaculaires : omissions, ajouts mineurs, changement de l'ordre des mots ou des formes verbales

, alors la scholie 19 ne commenterait pas seulement les stiques 1 et 2, mais aussi le stique 3 ; nous nous contenterons de remarquer que les deux autres citations scripturaires invoquées par Évagre contiennent toutes deux ???? au datif, dont une fois avec l'article ??. -20, 4 ?? ? : ?£ A Te C. La confusion entre gamma et tau trahit une faute d'onciale et plaide, dans le contexte, en faveur de A. -6, 2-3 ?????? ??? ???????? A : ???????? ??? ?????? C ???'??? ?? ?? -8, 2 ??? ? ?? ?? : om. C II 5 ??? ????????????? ? ? ?? ? : ???? ?????????????,? C II 5 ???? ? ? ???? : ???? Cpc II -12, 10 ????????????? ? ? ? : -???????? C -15, 1 el ? ?? ?? ? : om. C II ?? ? ?? ?? ? : om. C -16, 3 ????1 AB ? : ???? ??? C -17, 2 ????????) ?? ? : om. C -20, 6 ?? ? ?? ? ? : ?? C -21, 2 ???2 ? ?? ?? : om. C -23, 6 ?? ante ?????? add, si les lemmes bibliques de C sont fiables (mais ce n'est pas tout à fait le cas)

?. ??-??, C -27, 5 ????? ? : om. C -28, 1 ???? ?? : ???? ??? ? om

, De ces analyses peuvent être tirées les conclusions suivantes : a. Le Cambridge Trinity College 0.1.55 contient une partie des scholies d'Évagre en tradition directe, et pas seulement une chaîne sur les Proverbes

, ce manuscrit et sans doute aussi le premier du manuscrit des scholies d'où il provient. b. Les scholies d'Évagre ont dû être copiées en entier au XIVe siècle d'après un exemplaire assez ancien : en témoignent les éléments hexaplaires et les nombreux points communs avec le Patmiacus 270. Les deux manuscrits ont un même ancêtre. c. Le modèle de C portait lui-même la trace de retouches successives : insertion des lemmes d'après un texte hexaplaire accompagné de kephalaia (à moins que ces kephalaia remontent à un stade ultérieur) et ajout de gloses diverses. Ce modèle ne remonte pas directement à l'ancêtre de la tradition, mais témoigne d'un texte intermédiaire dont dépendent aussi B' et peut-être Z. Les accords entre C et B' d'une part

, La taille réduite du texte concerné empêche d'établir un stemma. Le texte des scholies présent dans C offre pourtant quelques rares leçons permettant d'améliorer leur édition

B. Guillaume,

T. Natalie,