Le Cayla de Mailhac (Aude). Les niveaux du VIe-Ve s. av. J.- C.
Résumé
Fouillé par Odette et Jean Taffanel de 1931 à 1982, le Cayla de Mailhac constitue un des habitats principaux de l'aire languedocienne. Les travaux réalisés ont permis l'établissement des grandes phases d'occupation du site, entre le Bronze Final IIIb et l'époque romaine. Le niveau II correspond ainsi à la fin du premier Age du Fer, soit l'intervalle début du VIe-milieu du Ve s. av. J.- C.
Demeurée largement inédite, la documentation issue de ces années de recherches discontinues est reprise ici dans le cadre d'un travail qui, au-delà de la disparité de l'information disponible, vise à présenter un bilan le plus exhaustif possible des collections. Confronté aux résultats de fouilles récentes, il vise en outre à affiner la séquence chrono-stratigraphique existante, tout en précisant l'évolution du faciès mobilier du site durant l'intervalle pris en compte.
Il apparaît ainsi que l'évolution de l'habitat mailhacois à la fin du premier Age du Fer répond à un schéma plus complexe que celui généralement admis. La continuité de l'occupation depuis le Bronze Final IIIb permet ici d'éclairer une phase peu documentée sur le plan régional : au-delà du hiatus constaté dans l'occupation du Cayla durant la phase Grand Bassin I (v. 750-575 av. J.- C.), le développement de l'habitat de hauteur dans le courant du VIe s. doit être compris comme étant le résultat d'un mouvement progressif.
L'analyse du mobilier permet d'isoler un certain nombre d'ensembles homogènes, qui donnent en définitive une image cohérente, comparable à celle des autres oppida de la région. Elle permet en outre de discerner deux moments distincts : le premier, ou Cayla IIa (vers 575 -525 av. J.- C. ), voit la permanence d'une installation de bas de pente faisant suite à l'occupation de ce secteur durant le Bronze Final IIIb-début du premier Age du Fer, et ce, parallèlement à une réoccupation plus moins ponctuelle de la colline ; le second, ou Cayla IIb (vers 525 -475/450 av. J.- C. ) voit quant à lui le regroupement de l'habitat sur le plateau du Cayla, alors fortifié, qui occupe une surface d'environ 6 ha.
Le mobilier, notamment céramique, du Cayla de Mailhac se caractérise par un volume d'importations relativement faible, où l'on discerne le poids des apports ibériques. La phase IIa du site montre néanmoins la précocité et la diversité des apports. Les quantités de produits importés, amphores ou vaisselle fine, tendent à s'accroître entre le début du VIe et le milieu du Ve s. , tandis que doit être soulignée l'importance grandissante des apports massaliètes à partir du début du Ve s. L'examen des céramiques grises monochromes ou de type ibérique dénote enfin l'existence d'ateliers régionaux ou locaux dynamiques.
Cet ouvrage, qui fait le point sur des fouilles désormais anciennes, montre la nécessité d'une remise à plat de la documentation existante, afin de renouveler les problématiques liées à la constitution du faciès ibéro-languedocien.
Demeurée largement inédite, la documentation issue de ces années de recherches discontinues est reprise ici dans le cadre d'un travail qui, au-delà de la disparité de l'information disponible, vise à présenter un bilan le plus exhaustif possible des collections. Confronté aux résultats de fouilles récentes, il vise en outre à affiner la séquence chrono-stratigraphique existante, tout en précisant l'évolution du faciès mobilier du site durant l'intervalle pris en compte.
Il apparaît ainsi que l'évolution de l'habitat mailhacois à la fin du premier Age du Fer répond à un schéma plus complexe que celui généralement admis. La continuité de l'occupation depuis le Bronze Final IIIb permet ici d'éclairer une phase peu documentée sur le plan régional : au-delà du hiatus constaté dans l'occupation du Cayla durant la phase Grand Bassin I (v. 750-575 av. J.- C.), le développement de l'habitat de hauteur dans le courant du VIe s. doit être compris comme étant le résultat d'un mouvement progressif.
L'analyse du mobilier permet d'isoler un certain nombre d'ensembles homogènes, qui donnent en définitive une image cohérente, comparable à celle des autres oppida de la région. Elle permet en outre de discerner deux moments distincts : le premier, ou Cayla IIa (vers 575 -525 av. J.- C. ), voit la permanence d'une installation de bas de pente faisant suite à l'occupation de ce secteur durant le Bronze Final IIIb-début du premier Age du Fer, et ce, parallèlement à une réoccupation plus moins ponctuelle de la colline ; le second, ou Cayla IIb (vers 525 -475/450 av. J.- C. ) voit quant à lui le regroupement de l'habitat sur le plateau du Cayla, alors fortifié, qui occupe une surface d'environ 6 ha.
Le mobilier, notamment céramique, du Cayla de Mailhac se caractérise par un volume d'importations relativement faible, où l'on discerne le poids des apports ibériques. La phase IIa du site montre néanmoins la précocité et la diversité des apports. Les quantités de produits importés, amphores ou vaisselle fine, tendent à s'accroître entre le début du VIe et le milieu du Ve s. , tandis que doit être soulignée l'importance grandissante des apports massaliètes à partir du début du Ve s. L'examen des céramiques grises monochromes ou de type ibérique dénote enfin l'existence d'ateliers régionaux ou locaux dynamiques.
Cet ouvrage, qui fait le point sur des fouilles désormais anciennes, montre la nécessité d'une remise à plat de la documentation existante, afin de renouveler les problématiques liées à la constitution du faciès ibéro-languedocien.
Domaines
Archéologie et Préhistoire
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