Colonização agrícola e áreas protegidas no Oeste de Roraima
Résumé
Au regard des mouvements des années 1970 et 1980, la reprise récente et à grande échelle de la politique de "réforme agraire" ou de "colonisation agricole" dans l'ensemble de l'Amazonie peut légitimement inquiéter en ce qui concerne ses conséquences sur la reprise de la déforestation ou de l'invasion de terres protégées. Mais ce tableau général doit immédiatement être nuancé par l'analyse des situations particulières des différentes régions qui composent l'Amazonie, dans lesquelles les dynamiques de peuplement et les seuils atteints par l'activité humaine sont très disparates. Par ailleurs, incontestablement, l'action colonisatrice menée par l'INCRA depuis deux ans manifeste de nouvelles conceptions pour le traitement des questions environnementales, même si les conséquences des implantations sur leur voisinage continuent d'être importantes.
Le Roraima se distingue par l'importance de l'emprise foncière reconnue comme Terres Indigènes - par ailleurs les plus peuplées en Amazonie brésilienne - et par sa très faible densité de population. Dans ce contexte, la mise en place de projets de colonisation ne touchant que quelques milliers de familles pourrait sembler anecdotique, si elle ne se faisait pas, parfois, immédiatement à proximité de Terres Indigènes, dont on sait à quel point elles sont convoitées pour leurs richesses naturelles. Il importe donc d'examiner les conséquences et les risques potentiels de cette installation, qui peut apparaître soit comme une tête de pont pour un grignotement progressif ou au contraire comme un moyen de stabiliser la situation foncière de la frontière avec les Terres Indigènes.
Nous nous basons dans ce travail sur un travail de terrain effectué en février 2000 au Roraima et sur plusieurs sources statistiques ou de terrain sur la colonisation agricole en Amazonie permettant d'évaluer la situation en 2000.
Le Roraima se distingue par l'importance de l'emprise foncière reconnue comme Terres Indigènes - par ailleurs les plus peuplées en Amazonie brésilienne - et par sa très faible densité de population. Dans ce contexte, la mise en place de projets de colonisation ne touchant que quelques milliers de familles pourrait sembler anecdotique, si elle ne se faisait pas, parfois, immédiatement à proximité de Terres Indigènes, dont on sait à quel point elles sont convoitées pour leurs richesses naturelles. Il importe donc d'examiner les conséquences et les risques potentiels de cette installation, qui peut apparaître soit comme une tête de pont pour un grignotement progressif ou au contraire comme un moyen de stabiliser la situation foncière de la frontière avec les Terres Indigènes.
Nous nous basons dans ce travail sur un travail de terrain effectué en février 2000 au Roraima et sur plusieurs sources statistiques ou de terrain sur la colonisation agricole en Amazonie permettant d'évaluer la situation en 2000.
Comparada aos movimentos dos anos 1970 e 1980, a recente retomada - em grande escala - da política de reforma agrária ou de colonização agrícola na Amazônia pode legitimamente preocupar no que se refere às suas conseqüências quanto a retomada do desflorestamento ou da invasão de terras protegidas. Entretanto, esse quadro geral deve ser amenizado pela análise das situações específicas das diferentes regiões que compõem a Amazônia, entre as quais as dinâmicas de povoamento e os níveis atingidos pela atividade humana são muito diversos. Por outro lado a ação colonizadora conduzida pelo INCRA manifesta incontestavelmente, desde 1999, novas concepções para o tratamento das questões ambientais, mesmo se o impacto das suas implantações continue a ser importante. O Estado de Roraima se distingue pela importância do seu perímetro fundiário reconhecido como terras indígenas – aliás, as mais populosas na Amazônia brasileira - e por sua fraquíssima densidade populacional. Nesse contexto, a implantação de projetos de colonização envolvendo apenas alguns milhares de famílias poderia parecer anedótica se não fosse realizada, às vezes, nas proximidades imediatas de terras indígenas altamente cobiçadas por suas riquezas naturais. É importante examinar, assim, as conseqüências e os riscos potenciais dessa colonização, que pode manifestar-se seja como vetor de uma invasão progressiva das terras indígenas ou, ao contrário, como um meio de estabilizar a situação fundiária dos seus limites. O presente artigo é baseado em um trabalho de campo realizado em fevereiro de 2000 em Roraima, e em várias fontes estatísticas ou de campo sobre a colonização agrícola na Amazônia que permitiram avaliar a sua situação em 2000 .
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Géographie
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