Les mutations génétiques du Parti des Travailleurs à São Paulo (Brésil)
Résumé
La estructuración y el proyecto del Partido de los Trabajadores en São Paulo conocieron cambios sustanciales, desde la década de los 80,. La comparación entre la evolución de las instancias de dirección nacionales y la de una instancia secundaria del partido, el sector nacional de las mujeres, permite reflexionar sobre los factores probables del cambio partidario. Considerado como una relación social, el PT es caracterizado por procesos plurales de institucionalización: el sector de mujeres conoce una evolución distinta de las instancias dirigentes del partido, y saca a la luz la dimensión profundamente conflictiva del cambio. La progresiva inversión en el campo institucional, y de ninguna manera en él de los conflictos sociales, se realiza en favor de la consolidación y autonomización de la tendencia mayoritaria, la Articulação. El PT se acerca así del ideal-tipo del “partido de electores”. En reacción a este movimiento, el sector de las mujeres escoge una estructuración que le confiere un carácter relativamente “militante”. La inversión en el campo institucional tiende a profundizar los cambios que conoce el PT, a partir de los años 1990: una evolución de su composición social y de su estructuración, bajo el efecto combinado de la profesionalización del partido y los cambios en el campo de los conflictos sociales. La integración institucional de la problemática de género está acompañada con una “elitización” del sector de las mujeres: esta instancia ha perdido progresivamente su carácter “militante” de tal manera que se le hace muy a menudo críticas de “oligarquización”. Parece así que la integración institucional de un partido y de los diversos grupos que le componen, tiene una influencia duradera sobre la estructuración de los mismos.
La structuration et le projet du Parti des Travailleurs à São Paulo ont fait l'objet de mutations substantielles depuis 1980. La comparaison entre l'évolution des instances de direction nationales et celle d'une instance secondaire du parti, le secteur national de femmes, permet de s'interroger sur les facteurs explicatifs du changement partisan. Appréhendé comme une relation sociale, le PT est caractérisé par des processus pluriels d'institutionnalisation : le secteur de femmes connaît une évolution distincte des instances dirigeantes du parti, qui met en lumière la dimension profondément conflictuelle du changement. L'investissement progressif de l'arène institutionnelle au détriment de l'arène des conflits sociaux se réalise en faveur de la consolidation et de l'autonomisation de la tendance majoritaire, l'Articulação. Le PT se rapprochant de l'idéal-type du « parti d'électeurs ». En réaction à ce mouvement, le secteur de femmes opte pour une structuration lui conférant un caractère relativement « militant ». L'investissement de l'arène institutionnelle tend à approfondir les mutations du PT qui connaît, dès les années 90, une évolution de sa composition sociale et de sa structuration, sous l'effet conjugué de la professionnalisation du parti et des mutations de l'arène des conflits sociaux. L'intégration institutionnelle des problématiques de genre s'accompagne, de la même façon, d'une « élitisation » du secteur de femmes : cette instance a progressivement perdu son caractère « militant » et est, de plus en plus, soumise aux critiques d « oligarchisation ». Il semblerait ainsi que l'intégration institutionnelle d'un parti et des divers groupes le composant ait une influence durable sur la structuration de ces derniers