Bavures policières ?
Résumé
« Bavure policière » : voilà bien un terme qui ne semble avoir de place que dans la rubrique des faits divers, ceux qui offrent prise à toutes les dénonciations incontrôlées. Pourtant, ce ne sont pas moins que les modes contemporains de gouvernement qui sont en jeu lorsqu'il est question l'emploi de la force par la police. Qu'est-ce que l'Etat moderne, lorsque la force physique est employée par ses agents de la force publique ?
L'ouvrage présent a pour ambition de prendre la question à bras le corps, par une analyse sociologique des violences policières qualifiées d'illégitimes, survenues dans la France contemporaine. Cette analyse entend se porter à la racine du phénomène, et d'abord interroger la fiabilité des récits portés par ceux qui se disent victimes de violence : soumettre à l'examen la crédibilité de « faits » qui, parfois, deviennent « affaires », mais plus souvent ne laissent pas plus de traces que celles portées par le souvenir individuel, lorsqu'ils ne sont pas, tout simplement, le fruit de l'imagination. Examinant les constructions sociales et judiciaires de la preuve de tels événements, l'ouvrage met en lumière les logiques constitutives des violences policières. Sans les réduire aux responsabilités individuelles de policiers déviants ou au contraire à une nature tenue pour éternellement répressive de l'Etat, il tente une sociologie compréhensive des conditions sociales des violences, et des formes de leur déroulement.
L'ouvrage permet ainsi de disposer d'une analyse sociologique qui, ne concédant ni soupçon ni au déni, porte à la lumière le rôle social de la force policière et permet une théorie de la force publique, théorie d'un des modes contemporains d'exercice de la souveraineté par l'Etat.
L'ouvrage présent a pour ambition de prendre la question à bras le corps, par une analyse sociologique des violences policières qualifiées d'illégitimes, survenues dans la France contemporaine. Cette analyse entend se porter à la racine du phénomène, et d'abord interroger la fiabilité des récits portés par ceux qui se disent victimes de violence : soumettre à l'examen la crédibilité de « faits » qui, parfois, deviennent « affaires », mais plus souvent ne laissent pas plus de traces que celles portées par le souvenir individuel, lorsqu'ils ne sont pas, tout simplement, le fruit de l'imagination. Examinant les constructions sociales et judiciaires de la preuve de tels événements, l'ouvrage met en lumière les logiques constitutives des violences policières. Sans les réduire aux responsabilités individuelles de policiers déviants ou au contraire à une nature tenue pour éternellement répressive de l'Etat, il tente une sociologie compréhensive des conditions sociales des violences, et des formes de leur déroulement.
L'ouvrage permet ainsi de disposer d'une analyse sociologique qui, ne concédant ni soupçon ni au déni, porte à la lumière le rôle social de la force policière et permet une théorie de la force publique, théorie d'un des modes contemporains d'exercice de la souveraineté par l'Etat.