La Banque Mondiale et l'éducation, ou : est-il plus simple de construire de grands barrages que de petites écoles ? - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Economies et Sociétés, série F Année : 2002

La Banque Mondiale et l'éducation, ou : est-il plus simple de construire de grands barrages que de petites écoles ?

Résumé

An indirect consequence of the economic globalisation is the questioning of the States as economic actors. In the context of developing countries, structural adjustment policies' constraint sometimes brutally destructured the educational systems. Reversibly, the social demand for education grew as the access to instruction was perceived as the most effective individualised strategy to escape underdevelopment. The international community quickly understood that such a degraded situation could only compromise the objective of education for all. The World Bank which was conscious of such problem as well as the economic inefficiency of many national educational systems decided to divert its action towards the assistance with the universal access to education. Even if the awareness of this institution in the educational field is not much convincing, the will to defend the emergence of a "Paretian" framework of justice must be noticed. Unfortunately, if all the actors, and above all the Bank itself, are convinced of the contribution of education to economic growth as meant by Lucas, it seems that the shape of its intervention does not make it possible to target a single formula.
La globalisation des économies possède comme conséquence indirecte une remise en cause des Etats comme acteurs économiques. Dans le contexte des Pays En Développement, la contrainte de l'ajustement sturcturel a parfois brutalement déstructuré les systèmes éducatifs. A l'inverse, la demande sociale d'éducation n'a fait que croître, l'accès à l'instruction étant perçu comme la stratégie individualisée la plus efficace de sortie du sous-développement.
La communauté internationale a vite compris qu'une telle situation, dégradée, des systèmes éducatifs, ne pouvait que compromettre l'objectif d'éducation pour tous (EPT), symbole actif d'un minimum de solidarité dans le développement. Consciente de cette question, tout autant que de l'inefficacité économique de certains systèmes éducatifs nationaux, la Banque mondiale a redéployé son action vers l'aide à l'accès universel à l'éducation. Son apprentissage dans le domaine n'est pas des plus convaincants ; même si doit être reconnue la volonté de défendre avant tout l'émergence d'un schéma de justice "parétienne". Hélas, si tous les acteurs, la Banque en premier, sont persuadés du rôle de l'éducation sur la croissance économique au sens de Lucas, il semble présentement que le paysage de son intervention ne permet pas de cibler une recette unique. Comme en pédagogie, le pilotage efficace des systèmes éducatifs laisse l'impression d'un champ d'expérimentations complexes et souvent peu transposables. Bien sûr, les recherches sur la fonction de production d'école permettent d'identifier les moyens d'approcher une régulation efficace de l'école ; mais de nombreuses incompréhensions par rapport à des intérêts de groupes sont à surmonter et ceci quelle que soit la latitude ou la longitude d'application des ces réformes.
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Dates et versions

halshs-00004848, version 1 (05-10-2005)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00004848 , version 1

Citer

Jean Bourdon. La Banque Mondiale et l'éducation, ou : est-il plus simple de construire de grands barrages que de petites écoles ?. Economies et Sociétés, série F, 2002, 40, pp.501-532. ⟨halshs-00004848⟩
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Dernière date de mise à jour le 13/04/2024
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