. Publié-dans-:-la-justice-spatiale, P. Sud, . Gervais-lambony, A. Benit-gbaffou, J. Musset et al., Troisième partie: Expressions du juste et de l'injuste et mobilisations collectives Publié dans : La justice spatiale et la ville, regards du Sud, pp.227-244

, l'a montré, accéder aux « droits » a un coût pour la « société politique » : les habitants qui n'ont pas les moyens de payer un accès individuel à l'électricité voient leur accès réduit. Remarques conclusives -La mobilisation des droits, 2004.

, Elle est considérée comme évidente (et donc peu l'objet d'attention) dans les études formalistes du « droit à la ville » et de l'affirmation de la démocratie dans des contextes africains à la fois urbains, en développement et postcoloniaux. Son importance et son impact sont également sous-estimés lorsque l'analyse se concentre avant tout sur la reproduction de la « société politique, L'articulation complexe entre les stratégies quotidiennes des habitants pauvres pour avoir accès aux ressources, et les mobilisations collectives revendiquant la reconnaissance de certains droits, 2004.

. Benjamin, Chatterjee (2004) part ainsi des notions de droits et de citoyenneté pour opposer la « société civile » à ce qu'il appelle la « société politique », c'est-àdire « la majorité des gens », ceux qui vivent dans des conditions informelles, que ce soit pour l'accès au logement, aux services ou à l'emploi. Pour lui la « société politique » ne peut pas revendiquer des droits car elle n'en a pas, 2004.

, discrètement bien sur dans la mesure où ces arrangements informels contreviennent très clairement à la loi

C. Chatterjee, ne réfléchit pas à la transition entre sociétés politique et civile, entre une politique clandestine et une politique de droits, peut être parce qu'il juge cela impossible dans la société indienne urbaine contemporaine. Ce type d'analyse est cependant contesté, notamment en Afrique du Sud où les démunis mobilisent activement leurs droits, souvent en même temps qu'ils ont recours à d'autres stratégies, 2007.

, Benjamin (2004) a montré comment des habitants de quartier informels, faisant appel au droit au logement dans des villes indiennes avec le soutien d'ONGs bien intentionnées, ont en fait entrainé l'expulsion des plus pauvres ; la politique clandestine, moins voyante, s'est au contraire révélée de facto plus efficace pour empêcher les plus pauvres d'être expulsés. Dans ce chapitre, nous avons analysé quels éléments sont nécessaires pour réclamer justice et mobiliser des droits, actions liées entre elles, mais qui se distinguent des négociations quotidiennes permettant d'accéder aux ressources. Ces négociations dépendent de différents réseaux, et parfois de nouveaux acteurs qui émergent dans la gouvernance urbaine et ouvrent de nouvelles opportunités permettant aux habitants des zones périphériques d'accéder aux ressources. Dans quelles circonstances ces nouveaux acteurs ou réseaux prennent-ils la place des « protecteurs » traditionnels ? Est-ce lorsque le patronage au niveau local n'arrive plus à assurer le service promis, comporte certainement des risques si cette pratique contourne ou detruit les réseaux quotidients de patronage, pp.227-244

, Au contraire, il est nécessaire de prendre en compte chaque cas, son contexte et sa spécificité, afin d'analyser les mouvements sociaux et leur rapport à la justice et l'injustice, la spatialité de leurs pratiques, intégrées dans des mobilisations de quartier, et les ambiguïtés -les succès et les échecs -de la mobilisation des droits, informel assurant l'approvisionnement en échange de la loyauté politique ? A moins que les patrons ne puissent être eux-mêmes acteurs dans cette mobilisation des droits (comme Auyero et al. l'ont affirmé en 2009 avec l'exemple

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