Étudier les lieux de culte du polythéisme dans la Rome du IV<sup>e</sup> s. apr. J.-C. : réflexions sur les sources et la méthode autour du temple de la <i>Mater Magna</i> - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Gallia - Archéologie de la France antique Année : 2014

Studying places of polytheistic worship in Rome during the 4th c. AD: reflections on sources and method when considering the Temple of Mater Magna

Étudier les lieux de culte du polythéisme dans la Rome du IVe s. apr. J.-C. : réflexions sur les sources et la méthode autour du temple de la Mater Magna

Résumé

A new topographical phenomenon: the visible emergence and increase of Christian cult buildings. However, the areas marking the presence of divinities did not disappear or were not deserted overnight. Furthermore, to the contrary of some accepted ideas, there is no absolute synchrony between the development of Christian monuments and the abandonment of polytheistic cult sites. But yet before going on a tentative historical reconstruction we must take time to consider the kinds of data being collected (available sources, their contribution and limits), in particular when these sources provide various samples. Written sources – the Regionary Catalogues (on which we will focus) and other more selective (casual) sources – form the main base to which epigraphic data must be added, and also few iconographical sources from diverse materials (low-reliefs, mosaic, coins). Coinage can be very useful for the interpretation and dating of archaeological discoveries. They of course form another important part of such an investigation, modifying or corroborating the information brought from the previous sources. Let us not forget some references to traditional feasts that can be included to this range of evidence. The utilization of certain cases will provide a preliminary approach of the topographical reality of polytheism in the Vrbs along the 4th c. The exceptional case of the Mater Magna temple on the Palatine reveals the abundance of sources as well as their complex conditions of use, as is shown with the gap between Zosimus, being conditioned by an historiographical model and archaeological evidence.
L’historiographie de la Rome tardive a certainement eu tendance à se focaliser sur ce qui apparaît, à juste titre, comme un phénomène topographique neuf : l’émergence visible et la multiplication des édifices du culte chrétien. Pour autant, les espaces de matérialisation de la présence des dieux n’y ont pas disparu, ni n’ont été désertés du jour au lendemain. Il n’existe pas non plus, contrairement à certaines idées reçues, de synchronie parfaite entre une floraison monumentale chrétienne et un abandon des lieux de culte du polythéisme. Il convient néanmoins, avant d’entrer dans un laborieux essai de reconstitution historique, de consacrer quelques réflexions à la nature des informations récoltées (les différents types de sources disponibles, leurs apports, leurs limites, etc.), en particulier quand ces sources constituent un panel fort diversifié. Les sources littéraires, avec les Régionnaires (auxquels nous porterons une attention plus soutenue) et d’autres occurrences plus ponctuelles, constituent un socle essentiel, auquel il faut ajouter quelques données épigraphiques, ainsi que de rares sources iconographiques présentes sur différents supports (bas-reliefs, mosaïques ou monnaies). La numismatique peut se révéler utile pour l’interprétation et la datation des résultats archéologiques. Ceux-ci forment naturellement un autre pan important d’une telle enquête, venant nuancer ou corroborer les informations issues des champs précédents. Sans oublier que certaines références à des fêtes traditionnelles peuvent, dans une certaine mesure, être intégrées à ce faisceau d’indices. Le recours à certains exemples, en particulier le cas exceptionnel du temple de la Mater Magna sur le Palatin, révélateur de la richesse des sources autant que de la complexité de leur exploitation, comme le révèle l’intéressant décalage mis en évidence entre un Zosime conditionné par un modèle historiographique orienté et les données archéologiques (et écrites), permettra de fournir une première approche de la réalité topographique du polythéisme dans l’Vrbs du IVe s.
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Citer

Vincent Mahieu. Étudier les lieux de culte du polythéisme dans la Rome du IVe s. apr. J.-C. : réflexions sur les sources et la méthode autour du temple de la Mater Magna. Gallia - Archéologie de la France antique, 2014, La fin des dieux, 71 (1), pp.251-261. ⟨hal-01932490⟩
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