Enseignement confessionnel catholique et développement de la cohésion socioculturelle au Cameroun : fondements et impacts dans le Septentrion
Résumé
Dans sa marche vers l’émergence, la Région septentrionale du Cameroun a dû accepter l’éducation moderne. Cependant, cette acceptation ne s’est pas passée sans heurts. En effet, l’histoire de l’enseignement moderne en général, et de l’enseignement confessionnel en particulier, au NordCameroun, est intrinsèquement liée à son évangélisation. Celle-ci fut tout d’abord l’œuvre des missionnaires luthériens à partir de 1923. Les Oblats de Marie Immaculée (OMI) de la Mission Tchad/Cameroun débarquèrent ensuite en 1946. À leur arrivée, ils trouvèrent une région organisée en lamidats, dominée par les Foulbé islamisés depuis le XIXe siècle et opposés à l’intrusion de toute autre religion. La scolarisation ici restait à faire totalement, puisque la région demeura jusqu’à l’installation de ces différentes missions, parent pauvre de l’éducation coloniale. En 1952, lorsqu’Yves Plumey, chef de la mission des OMI, fonda le Collège de Mazenod de Ngaoundéré, il n’existait que le Lycée Classique de Garoua, seul établissement secondaire pour tout le Nord-Cameroun. Cependant, il dut s’adapter à un contexte culturel dans lequel le "Blanc", sa religion et son école furent longtemps considérés comme "diaboliques". Le présent article analyse donc l’écart entre cet environnement hostile et l’émergence de la région du Nord-Cameroun au travers de cet ordre d’enseignement. Les données primaires et empiriques ont permis de faire une analyse sociohistorique pour démontrer que l’enseignement confessionnel catholique constitue un des leviers du développement du Grand-Nord, zone la plus islamisée du pays.
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