P. Février, Spectacula-I. Gladiateurs et amphithéâtres, op. cit, pp.265-273

, Androclès est gracié ; en outre le peuple exige qu'on lui fasse présent du lion. Par la suite, on pouvait voir Androclès tenant son lion attaché par une faible courroie parcourir les rues de Rome ; on lui donnait de l'argent, on couvrait l'animal de fleurs et tous ceux qui le rencontraient disaient

G. Ville, L. Gladiature-en, and . Occident, Des origines à la mort de Domitien

E. Pottier, Imprimerie Daupeley-Gouverneur, 1893, 20 p. ; Cristina Lo Giudice, « L'impiego degli animali negli spettacoli romani : venatio e damnatio ad bestias », Italies, vol.12, 2008.

, Elles deviennent alors aussi fréquentes que les munera sous l'influence du potier Germanus, cf. Alain Vernhet, « Les Jeux du cirque à La Graufesenque », dans Les Gladiateurs. Catalogue. Musée archéologique de Lattes, Sur les sigillées de La Graufesenque, les venationes/damnationes sont très rares dans les décors avant 60 de notre ère, pp.93-94

F. Dupont, T. Eloi, and L. 'erotisme-masculin-À-rome, , vol.347, 2001.

E. Bidaud, Adolescent et "la scène pornographique" », Adolescence, pp.89-98, 0151.

«. Lettre, X. , J. Qu, . Qu'as-tu-fait, and J. Ma, Je suis ivre, ou plutôt insensé. Mes sens sont altérés, toutes mes facultés sont troublées par ce baiser mortel. Tu voulais soulager mes maux ! Cruelle ! Tu les aigris. C'est du poison que j'ai cueilli sur tes lèvres ; il fermente, il embrase mon sang, il me tue, et ta pitié me fait mourir (?) Non, garde tes baisers, je ne les saurais supporter ... ils sont trop âcres, trop pénétrants ; ils percent, ils brûlent jusqu'à la moelle... ils me rendraient furieux, Tu voulais me récompenser, et tu m'as perdu, p.1761

J. Golvin and C. Landes, Presses du CNRS, vol.237, 1990.

M. Baslez, Les Persécutions dans l'Antiquité. Victimes, héros, martyrs, vol.417, 2007.

. La-mise-À-mort and . La-dévoration-de-l'homme, par la bête, renvoie à la question du « propre de l'homme ». On peut soutenir que la damnatio abolit ce « propre de l'homme », puisqu'une telle exécution, qui, aux yeux des Anciens, exclut l'homme de la justice et la transfère à l'animal, réalise la déshumanisation de l'homme. On ajoutera que c'est parce qu'il n'est plus considéré comme un homme

. Toutefois, homme coupable peut être mis à mort et détruit par la bête, c'est aussi parce qu'il possède une part animale

«. B. , dormir qu'il rattache à la situation de l'enfant au sein. Ainsi conçu, ce désir, renversement de la pulsion orale active, participe de la confusion sujet objet qui règne en ce temps-là et tend à la satisfaction narcissique du sommeil », voir Andrée Bauduin, « Variations sur le thème d'être mangé », Revue française de psychanalyse, Lewin introduit le désir d'être mangé dans sa célèbre triade : manger, être mangé, vol.65, pp.1521-1536, 1950.

, Tout cela est lié à la religion romaine primitive, qui est un culte de la mise à mort, et à l'horreur de la passivité sexuelle

M. Matter, ;. , and G. Ville, Porphyre pose la question : « Ainsi, puisque les animaux sont de la même race, s'il apparaissait, selon Pythagore, qu'ils ont reçu aussi la même âme que nous, on serait à bon droit jugé impie de ne pas s'abstenir d'être injuste envers ses parents. Le fait que certains sont des animaux féroces ne rompt nullement ce lien de parenté » 114 ; pour Protagoras, une anthropologie biologique fait procéder l'humanité d'un monde animal : les hommes apprennent des animaux 115 ; selon Platon, il y a des bêtes qui ont été des hommes lors de transmigrations. Mais il y a peut-être des bêtes qui n'ont jamais été des hommes, qui se trouvent dépourvues de passé et donc d'avenir. C'est à l'intérieur de l'animalité que se dessine la frontière : il y a une continuité entre l'homme et l'animal, mais une coupure entre l'âme et la corporéité 116. Ainsi, selon Gilles Deleuze, « entre l'homme et la bête, ce n'est pas une ressemblance, c'est une identité de fond, c'est une zone d'indiscernabilité plus profonde que toute identification sentimentale : l'homme qui souffre est une bête, la bête qui souffre est un homme » 117. Comme quoi le courant de l'antispécisme 118 connaît une résonance actuelle. Mais pour notre propos, ce sont les chrétiens qui ont à la fois transposé, et fermé, d'une manière qui semble aujourd'hui quasiment ontologique, le débat. En mettant en lumière que dans l'amphithéâtre, les bêtes parfois épargnent les hommes, les chrétiens montrent qu'en tant que créatures de Dieu elles ont un point commun avec les hommes ; mais paradoxalement le christianisme établit définitivement la mésestime de l'animal, au nom de l'estime absolue de l'homme. La raison en est que le Christ est apparu seulement dans la figure de cette espèce (imago). Face à la dignité infinie de l'être humain, il n'y a pas lieu d'épargner quelque souffrance que ce soit aux animaux, dès lors qu'elle est au service des finalités humaines 119, Religion et politique : comment ont pris fin les combats de gladiateurs », art. cité. légitimité de tuer les animaux et d'en manger la chair, ouvert par certains philosophes de l'Antiquité-certes minoritaires, pp.259-264

D. Porphyre and . Abstinentia,

. Exemples-tirés-de-alain, L. Schnapp, . Chasseur, and . La, Chasse et érotique dans la Grèce ancienne

F. Elisabeth-de, Le Silence des bêtes. La philosophie à l'épreuve de l'animalité

G. Deleuze and F. Bacon, Logique de la sensation

, Mouvement datant des années 1970, qui affirme que l'espèce à laquelle appartient un être n'est pas un critère moral pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et des droits qu'on doit lui accorder. Il s'oppose à la maltraitance et à l'exploitation ou la consommation des animaux par les êtres humains

. Voir-la-critique-dans-eugen-drewermann, De l'immortalité des animaux, vol.96, 1992.