I. Senher, pos lo melhs mi laissatz, Mantenrai.l eu, ses dir de no

. Don-dic-que, l caussigars que fo Faitz del pe fo fin'amistatz, Celada de lauzenjadors, E par be, pos aital socors Pres l'amics rizen caussigan, Que l'amors es ses tot enjan

E. Qui, l tener de la man pren Per maior amor

. Qu, olh descobron als amadors So que reten el cor paors, Don totz los plazers d'amor fan

. Vi and . Gaucelm, encontr'amor parlatz Vos e.l senher de Malleo, E pareis ben a la tenso

. Que, ls olhs que vos avetz triatz Que razonantz pels melhors An trahitz mains entendedors

E. De and L. Domn, ab cor truan, Si.m caussigava.l pe un an

E. De-la-man-es-ses-conten-que, Car ja, si al cor non plagues, L'amors no l'algr'al man trames [VII] Gaucelm, vencutz etz el conten Vos e N'Ugo, certanamen, E volh que.n fassa.l jutjamen Mos Gardacors que m'a conques, E Na Mari', on bos pretz es

. Il-est-Évident-que-l-'ami-reçoit-une-aide-aussi-manifeste-du-pied-et-d-'un-sourire, Parce que l'amour est libre de tromperie Et celui qui considère que prendre la main Donne plus d'amour n'est pas sensé. Quant à Gaulcelm, s'il connaissait l'amour Autant qu'il en parle, Il ne parlerait pas aussi bien du regard. [ Gaucelm] Seigneur, vous qui dénigrez le regard Des yeux et son agréable semblant, Vous ne savez pas que ce sont des messagers Qui ont envoyé le coeur

. Parce-que-les-yeux-découvrent-aux-amoureux-ce-que-la-crainte-retient-dans-le-coeur, C'est pour quoi ils accordent tous les plaisirs de l'amour. Et beaucoup de fois, la dame en plaisantant, Sans autre intention, presse du pied beaucoup de gens. Uc défend une erreur, Parce que retenir la main n

. Uc and . Gaucelm, vous et le seigneur de Mauléon, parlez contre l'amour, Et cela est évident dans la discussion. Parce que les yeux, que vous avez choisis Et que vous défendez comme ce qui est meilleur

. Viii and . Sehner, Et al jutgar er ben parven, Per qu'eu volh qu.i si'eissamen Na Guilhelma de Benaugues Ab sos ditz amoros cortes [IX] Gaucelm, tant ai razo valen Qu'amdos vos fortz e mi defen

[. Savaric-e, us deman Que.m digatz en chantan D'un cavallier valen, Qu'a preiat longamen Una dompna prezan, Et ill met l'en soan, Puois prega n'autra q'esdeven s'amia E dona.il jorn c'ab lieis sia Per penre tot son voler

C. Si-tot-si-fant-parven, Ges per tant no.s partran De lai on an assis lor drudaria, Car ges per una fadia No.n deu hom son cor mover, Anz atenda

. Lai-se-prend-'e-teingna-via, Qu'eu non pens q'ella l'engan, Pois er. vengutz a son man Savaric, je vous demande De me parler en chantant D'un cavalier vaillant Qui a prié longuement Une dame digne d'amour Qui l'a humilié Alors il en prie une

. Et, autre sait la vérité Elle lui promet que ce même jour Elle lui donnera la joie qu'il voulait Ce deux-là

C. Jamais, ils ne partiront Car jamais sous prétexte d'un refus Un homme ne doit détourner son coeur Mais au contraire, doit attendre le bon vouloir De celle qu'il tient pour chère Là il retient et renonce à son amour Mais je ne crois pas qu'elle l'ait trompé Quand, après, elle s'est rendue à ses invitations

. Iv and . Dompna, ab leugier talan Non ama tan ni qan, Prebost, ni non enten Que puosc'aver gran sen. Car ges dompnas non fan So c'om vol, tro que an Conogut c'om las ama ses bausia

. Mas-cella, faire plazer E promet tost lo jazer, E qe.m pes, s'autre venia, C'atressi lo.s colgaria, Et es miells c'om moir'aman C'aia lieis

. Que-sen-fai, qui a le commandement sur lui L'a trouvé avenant Et ne respecte pas son engagement d'amour Parce qu'elle l'aime et le séduit ! Il serait alors bien infantile S'il ne va pas vers elle, qui est attentive et cède à ses désirs En laissant celle qui le tuait Qui jamais ne voulut lui être utile Ni ne lui fit le plaisir de tenir compte de ses prières. Mais maintenant, comme il s'aperçoit Qu'il doit vivre sans elle

. Une-dame-Éprouvant-un-faible-désir-ne-s-'attache-À-personne, . Prebost, and . Qu, on puisse avoir de l'attachement, Car jamais les dames ne font Ce que veut un homme, Qu'elles n'aient acquis la certitude qu'il les aime sans faussée. Mais celle que l'amour ne lie pas Veut donner plaisir à tous Et promet bien vite le plaisir amoureux. C'est pour ça que je pense

. Seigneur, Ces femmes qui promettent Et repoussent le moment du don ; Car qui donne rapidement Grandit et transcende son don ; Cela coûte pourtant la faveur À un homme quand il anticipe sur celle qui, du coup, le rejettera. Puis la saison passera. Car le don ne peut garder longtemps autant de valeur Que quand on le désire, Et vous tenez pour folie Ce qu'un homme devrait estimer le plus Car une dame fait un commerce censé quand elle vous accorde sa faveur Sans écouter ce que disent les gens

. Vi and L. Prebost, il greu maltraich pesan, C'ai sofert, e.il torment Mi serion plazen

. Si, m trameti'un gan Ma dompn'e.m mandes tan C'una vetz, anz que moris, la veiria

. Vii and . Seigner, aisso jutge.l ver Na Guillelm'a son plazer De Benaug'e na Maria De Ventadorn vuoill qu'i sia E.il dompna de Monferran

. Viii, . Prebost, . Sabon-tan, and . Qu, eu n'autrei so q'en diran Presbost, les dures peines Et les graves maltraitances pèsent. Car j'ai souffert, et les tourments Me seraient agréables Si ma maîtresse me faisait passer un gant [me donnait signe de vie] Et me parlait, ne serait-ce qu'une fois Je la verrais une dernière fois avant de mourir Car sur son ordre, j'irais Matin ou soir Car je veux mourir pour elle Elle pour qui je le voudrais bien Si j'avais seulement la joie d'amour, Mais en moi brûle un feu alors qu'en elle, elle l'étouffe Je souffre l'amour et la mort

L. Seigneur and . Bon, jugement Veut que l'on se rende au plaisir de Guilhemine de Benauges Et veut qu'on en fasse de même avec Marie de Ventadour Et avec la dame de Montferrand Car toutes trois sont sans tromperie

. Prebost, elles en savent tant sur l'amour Que je ne puis parler après elles

G. Je-remercie, D. Latry, and . Escarpit, doctorant en Lettres, musicologie et occitan à l'université de Toulouse , CECAES (équipe d'accueil TELEM), pour ces traduc- tions

. Adolf, Dichtungen der trobadors, KOLSEN, pp.14-21, 1916.

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