Les manifestations de casseroles de 2012 au Québec, entre réparation politique et éveil civique - Laboratoire d'Anthropologie Urbaine, Espaces et temps sociaux, reformulations culturelles (LAU-IIAC UMR8177 CNRS/EHESS) Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Encyclo. Revue de l'école doctorale Sciences des Sociétés ED 624 Année : 2014

2012 Québec pots and pans protests, between political reparation and civic awakening

Les manifestations de casseroles de 2012 au Québec, entre réparation politique et éveil civique

Résumé

Pots and pans protests started in response to the swift adoption of a “special law” by the National Assembly of Québec in 2012. Although meant to quell the student protests that had been going on for several weeks, this law restricted the entire population’s freedom of assembly. Pots and pans protestations took place spontaneously for several weeks in the neighborhoods of large cities, as well as in suburbs, gathering thousands of people. This article views the pots and pans manifestations of Quebec in terms of breaks. First of all, it examines how the students’ strike, qualified as “boycott” by the government, created the climate for the first rifts at the political and social level. Then, the article investigates the manner in which the administrative and legislative decisions represented the tipping elements that led to the first rupture. Finally, it analyzes how the pots and pans protests, seen as acts of civil disobedience, constituted a second break of the political, social, and urban order, engaging the entire population. In conclusion, the article reflects on the implications and meanings of these breaks as they appeared in the immediate context and one year later.
Les « manifestations de casseroles » ont commencé au Québec en 2012 en réaction à l’adoption d’urgence d’une « loi spéciale » par l’Assemblée nationale. Censée mettre fin à la contestation étudiante qui durait depuis plusieurs semaines, cette loi restreignait plus largement le droit aux rassemblements publics de l’ensemble de la population. En réaction à cela, des manifestations spontanées ont réuni dans les quartiers des grandes villes, mais aussi dans les banlieues, pendant plusieurs semaines, des milliers de citoyens. Cet article vise à interpréter les manifestations de casseroles au Québec à partir d’une lecture en termes de ruptures. Il analyse d’abord en quoi la grève étudiante, qualifiée de « boycott » par le gouvernement québécois, a créé les conditions des premières déchirures sur les plans politique et social. Il porte ensuite sur la manière dont les mesures législatives adoptées pendant cette période ont constitué une première rupture sociale. Cela nous amène à considérer enfin que les manifestations de casseroles, en tant qu’actes de désobéissance civile, ont constitué une deuxième rupture de l’ordre politique, social et citadin, engageant l’ensemble de la population. Nous conclurons par quelques réflexions sur les implications et la signification de ces ruptures, telles qu’elles sont apparues dans le contexte immédiat et un an plus tard.
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Dates et versions

hal-01158302 , version 1 (31-05-2015)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01158302 , version 1

Citer

Gabriela Coman. Les manifestations de casseroles de 2012 au Québec, entre réparation politique et éveil civique. Encyclo. Revue de l'école doctorale Sciences des Sociétés ED 624, 2014, pp.17-34. ⟨hal-01158302⟩

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