Résumé : L'objectif de cet article est de montrer la possibilité qu'a la carte, sous certaines conditions de forme graphique, de constitution de l'information préalablement nécessaire et d'utilisation, de réactiver le classique récit de vie et, de discours lissé, d'en faire un véritable outil de connaissance du rapport affectif de chaque individu à la ville. En effet, l'utilisation de ce type de carte permet de compléter la dimension strictement rationalisante du discours, en dépassant la cohérence formelle et artificielle du récit, par les dimensions affectives du rapport à l'espace : la carte fonctionne alors comme un objet transitionnel au sens de Winnicott. Les auteurs font d'abord une présentation critique du récit de vie pour proposer ensuite le récit de vie spatialisé et la carte qu'il permet de construire, en vue de montrer cette utilisation nouvelle de la carte comme mode de réactivation efficace du récit de vie pour appréhender les valeurs des lieux urbains.