La place de la pensée dans l'étude de la langue. Confrontations des thèses mentalistes et de celles de Ferdinand de Saussure - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2009

La place de la pensée dans l'étude de la langue. Confrontations des thèses mentalistes et de celles de Ferdinand de Saussure

Badreddine Hamma

Résumé

Pendant très longtemps, l'étude de la langue, en Europe (comme ailleurs), fut une matière secondaire, inhérente à certaines formes de réflexion " majeures ", telles que la philosophie, l'ethnologie, l'histoire et la philologie. La langue, dans ces sciences, était souvent réduite au statut d'outil - un outil privilégié, certes, mais qui ne nécessitait pas que l'on lui consacre une science à part entière. Tout au plus avait-on des manuels d'apprentissage, des nomenclatures lexicographiques, des analyses de textes dans une perspective philologique, des réflexions menées dans un cadre logique (Grammaire générale de Port Royal). Il fallut attendre Ferdinand de Saussure pour que la langue conquît son autonomie. Son oeuvre a annoncé une ère épistémologique nouvelle au sein des sciences du langage, où le concept " langue " occupe une place-clé. L'influence de ses préceptes se voient dans l'orientation des études linguistiques après lui : pendant plus d'un demi-siècle, l'étude de la langue s'est autonomisée, ce qui s'est traduit, à la fois, par un essor considérable dans les théories fonctionnalistes et structuralistes, qui prônent le recours à la notion de " système " telle que définie par Saussure, et par le recul concomitant des recherches linguistiques traditionnelles où la langue était considérée comme un outil tributaire de certaines idéologies ou formes de la pensée spéculative. Dès lors, elle a quitté les coulisses des sciences pour passer à l'avant-scène en faisant l'objet d'une science autonome qui a ses propres principes et lois. Mais, si l'étude de la langue a été arrachée - jusqu'à un certain point - aux chaînes des sciences classiques, celles-ci sont toujours présentes, aujourd'hui, et le rapport de la linguistique avec les autres sciences demeure équivoque : les chaînes brisées par Saussure semblent se reconstituer de nouveau dans certaines théories modernes où la langue est perçue comme une matérialisation de la pensée. C'est de ce dernier phénomène que nous nous proposons de traiter dans le présent travail.
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Citer

Badreddine Hamma. La place de la pensée dans l'étude de la langue. Confrontations des thèses mentalistes et de celles de Ferdinand de Saussure : 2009, " La place de la pensée dans l'étude de la langue. Confrontations des thèses mentalistes et de celles de Ferdinand de Saussure ", in Du côté de chez Saussure, M. Arrivé (éd.), Lambert-Lucas, Limoges, pp. 133-150.. Michel Arrivé. Du côté de chez Saussure, Lambert Lucas, pp. 133-150., 2009, ISBN : 978-2-915806-88-5. ⟨halshs-00927198⟩
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