"Ce que le langage ne peut pas faire"
Résumé
La conférence remet en cause la spécificité des "actes de parole" et de leurs échecs ("ce que le langage ne peut pas faire") par rapport aux "actes" en général et à leurs échecs. De même en effet que l'on "fait" toujours autre chose en "disant" quelque chose, on "fait" aussi toujours autre chose en "faisant" quelque chose. En face du "locutoire", il y a donc le "factif", en face de "l'illocutoire", "l'infactif", et en face du "perlocutoire", le "perfactif". La démonstration s'appuie sur l'épisode central du conte 'Ali-Baba et les quarante voleurs'. La porte de la caverne s'ouvre lorsqu'on prononce "Sésame ouvre-toi", et reste fermée lorsqu'on prononce "Orge ouvre-toi". Ce dernier cas doit-il être interprété comme l'échec d'un "acte de parole", ou comme l'échec d'un "acte" tout court, à savoir l'émission d'une certaine onde sonore ? La porte doit-elle "comprendre" pour s'ouvrir ? Autrement dit, le maillon "phatique" est-il nécessaire dans la chaîne de l'acte de parole ? Si ce n'est pas le cas, il devient très difficile de comprendre la spécificité des actes de parole, et par conséquent "ce que le langage ne peut pas faire", en tant que tel.
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Philosophie
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