"L'irrévocabilité des promesses chez Hobbes"
Résumé
Hobbes et Spinoza analysent tous deux la "scène primitive" de la philosophie politique, à savoir la promesse de donner de l'argent pour sauver sa vie à un brigand qui vous menace de mort. Là où Spinoza ne voit la promesse faite au voleur que comme une technique, une ruse, pour conserver la vie ici et maintenant, sans pour autant nous engager pour l'avenir, Hobbes au contraire estime que, même faite sous la contrainte, cette promesse doit être tenue. L'article (dans la suite de l'étude de 2009 " Ces mots qui nous engagent, ces mots qui nous dégagent -Promesses et excuses d'une vie humaine (Spinoza-Austin) ", et du livre 'Descartes, Promesses et Paradoxes, Vrin, 2011), se propose de remonter aux fondements, chez Hobbes, de cette conception des promesses comme "irrévocables", jusqu'à considérer qu'un homme qui chercherait à "briser" ses promesses ne ferait même plus partie de l'humanité.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)