Les choix de portefeuille des épargnants sur le cycle boursier et le cycle de vie - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Pré-Publication, Document De Travail Année : 2013

Les choix de portefeuille des épargnants sur le cycle boursier et le cycle de vie

Résumé

Do investors holding risky financial securities tend to invest in the stock market, buying at the top and selling at the bottom ? Do they reduce their risk exposure with age and especially when approaching retirement? We answer these questions using data on Madelin contracts from a large French insurer over the period 2002 to 2009. Subscribers can invest their savings in two types of investment vehicles: a euro fund composed primarily of money market securities with almost no risk, and unit-linked funds representing shares of money market funds invested in risky securities. We show that the share of capital invested in unit-linked funds is sensitive to market conditions, but mainly at the date of subscription. Once the initial share has been selected, inertia of portfolio choice is observed as investors rarely revise their position subsequently. We observe a steep procyclicality of investment choices which can be explained by an extrapolation of recent market performance. New subscribers buy risky assets when the stock market rises and stop buying them when it drops. This leads them to hold a minimum share of risky assets in 2004, the beginning of a 4-year rising phase and a maximum share in 2008 at the beginning of the market fall market due to the financial crisis. We also find that the risky share declines steadily with age once time effects are controlled for and cohort effects are excluded. The age profile also declines in the reverse configuration (taking into account cohort effects and excluding time effects) but the decline is less pronounced. It is in fact the product of two phenomena. On one hand the number of investors investing in risky assets tends to increase with age. On the other hand, conditional on investing in risky shares, equity share tends to decrease with age. After a discussion of the plausibility of the different effects, we estimate a probability of unit-linked detention which increases by about 12 percentage points with age between ages 40 and 60, and a conditional equity share which decreases by about 6 percentage points with age between 40 and 60 years. The decrease is too small to bring the invested share to zero when approaching retirement.
Les épargnants détenant des titres financiers risqués ont-ils tendance à investir à contretemps sur les marchés boursiers, achetant au sommet et vendant dans les creux ? Réduisent-ils leur exposition au risque avec l'âge et en particulier à l'approche de la retraite ? Nous répondons à ces deux questions à l'aide des données d'un grand assureur français répertoriant les souscriptions de contrats Madelin entre 2002 et 2009. Les souscripteurs peuvent placer leur épargne dans deux types de support : un fonds en euros composé essentiellement de titres monétaires quasi sans risque, et des fonds en unités de compte représentant des parts d'OPCVM investies en titres dont le rendement est risqué. Nous montrons que la part du capital investie en unités de compte est sensible à la conjoncture boursière, mais essentiellement à la date de souscription du contrat. Une fois la part initiale sélectionnée, une forte inertie des choix de portefeuille est observée puisque les épargnants ne reviennent que très rarement sur la décision prise à l'ouverture. Nous constatons une forte procyclicité des choix d'investissement qui s'explique par une extrapolation de la performance boursière récente. Les nouveaux souscripteurs achètent des actifs risqués lorsque la Bourse monte et cessent d'en acheter quand elle descend. Cela les conduit à détenir une part d'actifs risqués minimum en 2004, au début d'une phase de hausse de quatre ans et une part maximum en 2008 au début de la chute boursière liée à la crise financière. Nous trouvons également que la part risquée décline de façon régulière avec l'âge une fois tenus compte des effets temps et en excluant les effets génération. Le profil par âge décline également dans la configuration inverse (prise en compte des effets génération et exclusion des effets temps) mais la baisse est moins accentuée. Elle est en effet le produit de deux phénomènes. D'une part le nombre d'épargnants investissant dans des actifs risqués tend à s'accroître avec l'âge. D'autre part, conditionnellement à investir, la part risquée diminue avec l'âge. Après une discussion de la plausibilité des différents effets, nous estimons une probabilité de détention d'unités de compte qui croît avec l'âge d'environ 12 points de pourcentage entre 40 et 60 ans, et une part investie en unités de compte conditionnellement à détenir une part positive qui décroît avec l'âge d'environ 6 points de pourcentage entre 40 et 60 ans. La décroissance est trop faible pour amener la part investie à zéro à l'approche de la retraite.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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Dates et versions

halshs-00827239 , version 1 (29-05-2013)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00827239 , version 1

Citer

Alexis Direr, Eric Yayi. Les choix de portefeuille des épargnants sur le cycle boursier et le cycle de vie. 2013. ⟨halshs-00827239⟩
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