Le bas-relief à l'antique dans l'architecture parisienne du XVIIe siècle : du Louvre de François Sublet de Noyers à celui de Jean-Baptiste Colbert
Résumé
L'identification d'un projet d'élévation pour le Louvre par Jacques Lemercier, où apparaissent quatre bas-reliefs antiques romains, tirés de l'arc de Constantin et de la colonne Trajane, éclaire les célèbres commandes de copies de sculptures antiques faites par le surintendant François Sublet de Noyers entre 1640 et 1642. L'étude de ce cas exceptionnel, remis dans le cadre de la politique royale des arts mise en œuvre à la fin du règne de Louis XIII, conduit à s'interroger plus largement sur l'emploi des tables de bas-reliefs dans le décor des façades en France au milieu du XVIIe siècle. Emblématiques du développement d'une nouvelle sensibilité classique dans le contexte de l'atticisme parisien des années 1640, ces ornements constituent un bon témoin de l'évolution de la pratique architecturale française, dans son rapport avec les modèles théoriques et antiques. Employés de manière particulièrement précoce et systématique par Louis Le Vau, les bas-reliefs paraissent triompher dans les projets pour l'achèvement du Louvre sous Louis XIV, non plus sous la forme de copies d'antiques, mais désormais comme des créations " à l'antique ", supports du discours moderne des Bâtiments du roi.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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