'Un ministre noir tunisien, yes we can ? No we don't want !' Questionnement identitaire en Tunisie post-révolutionnaire - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2012

'Un ministre noir tunisien, yes we can ? No we don't want !' Questionnement identitaire en Tunisie post-révolutionnaire

Résumé

The demise of the Tunisian dictatorship in January 2011 has raised a number of new political, social and cultural aspirations. Amongst these a "black color" reference based on the principle of dignity and the right to recognition has surfaced. Such a movement is unprecedented in the Maghreb region where various identifications - religious, linguistic or lineage - do not traditionally take into consideration a racial dimension. This new activism seems to be inspired by different models of multicultural societies. The French antiracism struggle seems to represent an example for Tunisian society even though there is not any official law condemning acts of racism and discrimination in Tunisia (which is justified by the common place belief that, "there is no racism because race does not exist"). Likewise, the comparison with the American model with its historical civil rights struggle and specially the recent presence of a black president highlights the total absence of black people in the political Tunisian setting.
La fin de la dictature tunisienne en janvier 2011 laisse libre court aux revendications politiques, sociales et culturelles. Parmi elles, une mobilisation fait jour autour du référent " de couleur " noir basée sur des principes de dignité et de reconnaissance. Cette mobilisation semble inédite dans le contexte maghrébin au sein duquel les identifications, qu'elles soient d'ordre religieuse, linguistique ou lignagère, ont jusque là tué la dimension raciale. Bien que particulière au contexte tunisien, cette mobilisation se réapproprie différents " modèles " dont la comparaison ou plutôt l'absence de comparaison est parfois éloquente : à titre d'exemple, ce sentiment d'exclusion se nourrit de la lutte antiraciste française pourtant bâtie sur une société d'immigration, tandis qu'aucune loi ne condamne le racisme en Tunisie (justifiée par le lieu commun " il n'y a pas de racisme puisqu'il n'y a pas de race ") ; la comparaison au modèle américain à travers la couleur de son président, quand dans le même temps il n'y a aucune représentativité " noire " sur la scène politique tunisienne (jusqu'à la chute du pouvoir de Ben Ali).
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Dates et versions

halshs-00767147 , version 1 (19-12-2012)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00767147 , version 1

Citer

Stéphanie Pouessel. 'Un ministre noir tunisien, yes we can ? No we don't want !' Questionnement identitaire en Tunisie post-révolutionnaire. Frontières identitaires et Représentations de l'altérité, Jan 2012, Paris, France. pp.1/7. ⟨halshs-00767147⟩
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