Iconoclasties rupestres au Sahara
Résumé
A review of iconoclasms in the Sahara shows that these acts were perpetrated as if they concerned true living beings. In particular, new observations on the "beasts" painted in the Gilf Kebir area indicate that these figures seem to have been "injured" and "killed" with stones. The most plausible motivation for such a move is a fear of the animation of these images, regarded as dangerous. Neuroscience has shown that the contemplation of such images excites in those who watch them the same neural circuits as those activated, for example, by the vision of a real lion at full speed. But the vision of certain pictures seems to provoke contradictory reactions: first, a certain fascination because of the effectiveness of the image in terms of communication, and also a rejection by fear of their animation, possibly linked to religious, mythical or ideological reasons. One can then assume that iconoclasm is a way to resolve this conflict.
Les mentions d'iconoclasme au Sahara sont passées en revue et l'on montre que ces actes furent perpétrés comme s'ils avaient visé des êtres véritablement vivants. En particulier, de nouvelles observations effectuées sur des "bêtes" peintes au Gilf Kebīr indiquent qu'elles ont été frappées à coups de pierres. La plus plausible des motivations pour effectuer un tel geste réside dans la crainte de l'animation de ces images, regardées comme dangereuses. En effet, les neurosciences ont démontré que la contemplation de telles figures excite chez ceux qui les regardent les mêmes circuits neuronaux que ceux qu'activerait, par exemple, la vision d'un félin véritable en pleine course. Or la vision de certaines représentations graphiques semble bien provoquer des réactions contradictoires: d'une part une certaine fascination à cause de l'efficacité de l'image en terme de communication, et d'autre part un rejet par crainte de les voir s'animer, éventuellement en lien avec des raisons religieuses, mythiques ou idéologiques. On peut alors poser l'hypothèse que l'iconoclastie serait un moyen de résoudre ce conflit.