L'identité latino-américaine à la SDN : entre espoirs et désillusions - HAL Accéder directement au contenu
Communication dans un congrès Année : 2011

L'identité latino-américaine à la SDN : entre espoirs et désillusions

Résumé

Our aim with this paper is to show how the Latin Americans tried to build a certain image of the sub-continent, in an organism dominated by the European powers. We believe that the League of Nations, through the hopes and disillusions it aroused in Latin America, offered a forum for the affirmation of a common Latin American identity. Thanks to the League, Latin Americans could finally appropriate the "Western Hemisphere Idea", all the more so since the United States were not present. What kind of representation did the Latin Americans want to give of themselves at Geneva? This is the question that will conduct our analysis. We will first show how the Latin American nations, "young, impetuous and optimistic", presented themselves as the guarantors of the League's efficiency and durability. We will then focus on the questions aroused by the article 21 of the Pact, which established the Monroe doctrine as "a regional agreement", and on the projects of American League. It will enable us to present the Latin Americans as deeply concerned with assuring the sub-continent some independence, both from Europe and from United States. These two first parts deal with the attitude and action of Latin America concerning the functioning and the juridical principles of the League. There is a third item we would like to mention: the Latin American identity also gained some reality thanks to the intellectual cooperation developed by the League. We can in particular draw some conclusions about the way Latin Americans tried to influence the perception one had about the sub-continent by the analysis of the debates that prevailed for the choice of the major works that would be selected for the Ibero-American collection, a selection of major works made by the International Institute of International Cooperation.
En 1920, ils sont 15 pays latino-américains parmi les 42 membres fondateurs de la nouvelle organisation internationale. Cet engouement pour la SDN, Warren H. Kelchner l'explique en 1930 par le fait que : " être membre leur conférait le prestige de voir leurs délégués prendre place à côté de ceux des États les plus influents. Et si la nécessité se faisait sentir, la Ligue pouvait être utilisée comme un possible contrepoids à l'influence prépondérante des États-Unis dans l'hémisphère occidental " . Le contexte américain est donc primordial pour saisir les raisons qui ont poussé la quasi-totalité de l'Amérique latine à vouloir être partie prenante de ce qui se passait en Europe. Les pays latino-américains ne furent pas inactifs dans l'enceinte genevoise. L'espoir était en effet immense, dans le monde nouveau né de la guerre de 14-18, de ne plus apparaître comme l'éternelle périphérie de la scène internationale et d'occuper enfin une place dans le concert des Nations. Les relations avec le " Vieux Continent ", la manière dont elles sont désormais envisagées, sont capitales pour comprendre l'attitude des nations américaines à Genève. On y perçoit à la fois une certaine forme d'allégeance, mais aussi le désir d'être prises au sérieux, de montrer que l'Amérique est capable, dans un renversement des tendances antérieures, d'apporter quelque chose au " berceau de la civilisation ". Le but de notre communication est de mettre à jour la manière dont les Latino-Américains ont tenté d'imposer et de construire une certaine image du sous-continent au sein d'un organisme dominé par les puissances européennes. Notre hypothèse de travail est que la SdN a constitué, tant par les espoirs et que par les désillusions qu'elle a suscités en Amérique latine, une tribune dont les Latino-Américains se sont saisie pour affirmer une identité commune. Elle est un moyen pour eux de se réapproprier l' " idée d'hémisphère occidental ", d'autant plus facilement que les États-Unis en sont absents. Quelle représentation les Latino-Américains voulurent donner d'eux-mêmes à Genève ? Telle est le fil conducteur de notre communication. Dans un premier temps, nous montrerons comment les nations d'Amérique latine, " jeunes, impétueuses et optimistes ", se sont présentées comme les garantes de l'efficacité et de la pérennité de la SdN. Par la suite, à travers les interrogations suscitées par l'article 21 du Pacte, consacrant la doctrine Monroe comme " entente régionale ", et les projets de SdN américaine, ce sont des Latino-Américains soucieux de garantir au sous-continent une certaine autonomie qu'il nous sera donné de présenter. Nos deux premières parties s'attachent donc à l'attitude et à l'action de l'Amérique latine quant au fonctionnement et aux principes juridiques de la SdN. Notre troisième partie nous permettra d'aborder le thème de l'identité latino-américaine à la SdN à travers la coopération intellectuelle développée sous ses auspices. La collection ibéro-américaine, sélection d'œuvres établie par l'IICI, nous offre à cet égard l'occasion de saisir un autre de ce que les pays latino-américains veulent montrer d'eux-mêmes à travers cette institution internationale.

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Dates et versions

halshs-00672277, version 1 (20-02-2012)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00672277 , version 1

Citer

Juliette Dumont. L'identité latino-américaine à la SDN : entre espoirs et désillusions. L'Amérique latine et la Genève internationale dans l'entre-deux-guerres : les débuts d'une intégration régionale et internationale, Oct 2011, Genève, Suisse. ⟨halshs-00672277⟩
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Dernière date de mise à jour le 06/04/2024
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