Les Young British Artists et la domestication de l'art - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Cycnos Année : 2008

Les Young British Artists et la domestication de l'art

Résumé

While British art has often been deemed provincial when it was trying to copy American trends, its sudden burst onto the international art scene at the beginning of the nineteen-nineties was accomplished by embracing its provincialism, its localism and the pleasures of popular culture. The world success of Young British Art and its representation of an extremely local popular culture allowed for new and unprecedented possibilities in culture and in art, far from the old imitation or philistinism. British art which was formerly defined by a heritage of rejection, self-consciousness and of vernacular interpretations of foreign art was suddenly applauded for the acceptance of its insularity and the delight it was taking in exploring its national popular culture. This article tries to demonstrate how British artists have recently avoided nationalistic pitfalls by giving plastic form to a new post-colonial conscience open to national banners and symbols (English, Scottish, Welsh and Irish). The britishness of Young British Art does not sideline it as excentric and therefore marginal, but celebrates a striking excentricity which has made it a world phenomenon and a world success.
Souvent taxé de provincial lorsqu'il s'est voulu international et a tenté de copier certains mouvements américains, l'art britannique a enfin brillé sur la scène internationale au début des années quatre-vingt-dix en revendiquant son provincialisme, son localisme et les plaisirs populaires qui s'y rattachent. Le succès mondial du Young British Art et de sa représentation d'une culture populaire hyper-locale a permis l'affirmation, inédite en Grande-Bretagne, d'une nouvelle possibilité culturelle et artistique, hors de l'imitation ou du philistinisme. L'héritage qui avait jusque-là défini la spécificité de l'art britannique, fait de rejets, de relectures vernaculaires de courants étrangers et de complexes, s'est en effet vu contredit par un mouvement général d'acceptation de ses traits insulaires et de jouissance dans l'exploration de la culture populaire du pays. Cet article tente de démontrer de quelle manière les artistes britanniques ont déjoué les écueils identitaires en donnant forme à une nouvelle conscience post-coloniale qui leur autorise les étendards et les symboles (anglais, écossais, gallois et irlandais). C'est ainsi que la britannicité du Young British Art ne le rend pas excentrique, au sens d'exceptionnel et donc à part, mais lui permet de célébrer une excentricité qui lui ouvre la sphère mondiale de l'art.
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Dates et versions

halshs-00667541, version 1 (07-02-2012)

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  • HAL Id : halshs-00667541 , version 1

Citer

Charlotte Gould. Les Young British Artists et la domestication de l'art : Art, identité nationale et culture populaire en Grande-Bretagne à la fin du 20e siècle. Cycnos, 2008, 25 (2), pp.129-140. ⟨halshs-00667541⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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