Justice inquisitoire et construction de la souveraineté : le modèle ecclésial (XIIe-XIVe siècles). Normes, pratiques, diffusion
Résumé
Présentation dans ses grandes lignes d'une recherche orientée selon trois hypothèses : les pratiques d'enquête de vérité ont été au fondement d'un régime de relations de pouvoir original caractérisable comme une première forme de gouvernementalité souveraine ; le modèle ecclésial et sa procédure " romano-canonique " ont eu un rôle central pour la mise en place de ce nouveau régime ; l'enquête de vérité était constitutive de deux registres inhérents à cette gouvernementalité souveraine, celui de la "fama" et celui des "enormia". L'étude porte sur une longue série de procès menés par la papauté des XIIe-XIVe s., contre des prélats accusés d'" excès " ou " crimes " souvent dits " énormes ". Ces enquêtes ont constitué un domaine d'expérimentation, un laboratoire de l'inquisitoire canonique. La réflexion concerne ici principalement sur le rôle de la "fama", qui permettait la capillarité et la centralisation des relations de pouvoir organisées par l'enquête, tout en instaurant une problématique de vérité au cœur de ces relations. La "fama"donnait aux faits concernés un statut de vérité incertaine, à vérifier par l'enquête que seules pouvaient mener les autorités compétentes, c'est-à-dire les institutions souveraines
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