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Communication Dans Un Congrès Année : 2000

Espace, piété et parenté à Paris aux XIIIe-XIVe siècles d'après les fondations d'anniversaires des familles échevinales

Résumé

La piété des familles échevinales est moins structurée par la géographie que par l'assimilation de la pratique religieuse nobiliaire. A petite échelle, ces patriciens privilégient la capitale et ses faubourgs, à des établissements plus éloignés. Mais cette proximité avec leur lieu de résidence relève moins d'une problématique de la distance que de la reconnaissance sociale. La concentration sur Paris des demandes de messes, que l'on observe aussi chez les clercs du roi, traduit le même besoin d'affirmation. L'obit ayant aussi pour vocation de façonner les souvenirs des hommes, les fondateurs préfèrent que ce travail s'effectue sur leurs pairs plutôt que sur des inconnus. C'est une attitude d'homme nouveau. En outre la qualité du clergé régulier de la capitale ne les incite pas à chercher plus loin. La reconnaissance sociale culmine lorsque le défunt, riche marchand, ou issu de la marchandise, fonde une messe mortuaire à la grande confrérie aux prêtres et aux bourgeois, qui fait figure de club très fermé, réservé à la grande bourgeoisie de la capitale. Quant à la paroisse, elle est traitée bien cavalièrement par ces familles, dont la richesse autorise toutes les libertés. Elles préfèrent souvent remettre leur salut entre les mains d'un clergé plus expert et mieux famé, qu'entre celles des séculiers. Mais cela ne veut pas dire que ces notables ne s'y investissent pas affectivement et financièrement. Tel est le paradoxe de la paroisse urbaine médiévale . L'originalité de la piété des familles échevinales réside plutôt dans la précocité de leur imitation du modèle aristocratique, tant par l'adoption d'abbayes " aristocratiques " pour leurs filles, que par la construction de nécropoles familiales. Elite économique précocement mise au service du roi, la grande bourgeoisie de Paris fréquente assidûment la cour, ce qui l'amène à s'imprégner des pratiques de piété nobiliaire.

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  • HAL Id : halshs-00640428 , version 1

Citer

Boris Bove. Espace, piété et parenté à Paris aux XIIIe-XIVe siècles d'après les fondations d'anniversaires des familles échevinales. Religion et société urbaine au Moyen Age. Mélanges offerts à Jean-Louis Biget, 1999, France. pp.253-281. ⟨halshs-00640428⟩
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