"Délit d'opinion" et déni d'orthodoxie dans l'Occident du XIIIe siècle - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2007

"Délit d'opinion" et déni d'orthodoxie dans l'Occident du XIIIe siècle

Résumé

In the context which interests us here, namely a wide 13th century, in which the office of Inquisition was born and flourished, and in which the use of the confession significantly extented, the divergent opinions are sanctioned, at first from a theological point of view, and then also on the judicial level, by the denial of orthodoxy. But who asserts the orthodoxy or its opposite? According to places and times, the problem of the context of statement arises with strength. Without falling in an excessive nominalism, this paper focuses on the confrontation between the heretics and their accusers as on a situation of communication made very particular by the necessity of protecting a faith on one side, and of insuring its propagation of the other one. By leaning on recent studies, which showed that the difference of opinion takes its reality as heresy "as production of judges ", the present paper is situated at the level of the language and the frames of thought, to catch the heresy in its linguistic existence, leaving to the specialists of the history of the faith the care of the contents of one or several dissidences. The heretic being besides defined as the one who supports with obstinacy his different opinion, this article bends on his rhetoric, since his so called stubbornness belongs less to psychology than to linguistics.
Opinion et orthodoxie sont étroitement liées, et pour pouvoir parler de " délit d'opinion ", il faut qu'il existe une doctrine dominante ou officielle, ainsi qu'un pouvoir décidé à la faire valoir. Or dans le contexte qui nous intéresse, à savoir un XIIIe siècle élargi, qui a vu naitre l'office d'Inquisition et s'étendre l'emploi de l'aveu, les opinions divergentes sont sanctionnées, d'abord d'un point de vue théologique puis également sur le plan judiciaire, par le déni d'orthodoxie. Mais qui affirme l'orthodoxie ou son contraire ? Selon les lieux et les époques, le problème du contexte d'énonciation se pose avec force Sans tomber dans un nominalisme excessif, on s'attache ici au face à face entre les hérétiques et leurs accusateurs comme à une situation de communication rendue très particulière par la nécessité de préserver une foi d'un côté, et d'en assurer la propagation de l'autre. En s'appuyant sur des travaux récents, qui ont montré que la divergence d'opinion prend sa réalité en tant qu'hérésie comme " production des juges ", on se situe au niveau du langage et des cadres de pensée, pour appréhender l'hérésie dans son existence linguistique, laissant aux spécialistes de l'histoire des croyances le soin du contenu de la ou des dissidences. L'hérétique étant par ailleurs défini comme celui qui soutient avec opiniâtreté son opinion différente, on se penche pour finir sur sa rhétorique, l'obstination en question relevant moins de la psychologie que des faits de langage.
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halshs-00609385 , version 1 (07-06-2014)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00609385 , version 1

Citer

Laurence Moulinier. "Délit d'opinion" et déni d'orthodoxie dans l'Occident du XIIIe siècle. Délit d'opinion et déni d'orthodoxie dans l'Occident du XIIIe siècle, Sep 2005, Oxford, Royaume-Uni. pp.383-401. ⟨halshs-00609385⟩
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