"Mon père avait raison" : la transmission des valeurs entre les générations - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Pré-Publication, Document De Travail Année : 2008

"Mon père avait raison" : la transmission des valeurs entre les générations

Résumé

Research using French data has often found that parents' saving behaviour influences that of their children. This article attempts to explain this phenomenon using data from a unique French survey set up by Delta and TNS-Sofres in 2002. This survey contains information on both preference and saving information for two generations of respondents.Savings preferences of parents and children, concerning risk attitudes and time discounting, are significantly correlated. The correlation coefficient is 0.25, so that the concordance, while significant, is not complete. The analogous correlation between wealth levels is 0.22. This coefficient is corrected for the differences in age of the two generations, and concerns coexisting generations, i.e. before the most significant intergenerational transfers have taken place. Over 40% of this elasticity results (directly or indirectly) from the levels of permanent income of the two generations. Education and preferences further explain around 20% each, and intergenerational transfers that have already taken place around 13%. The contribution of savers' preferences is also around 13%, we control for the effect of permanent income. Even though it is only one of a number of channels of influence, the transmission of preferences therefore plays a non- negligible role in the transmission of wealth inequalities.
En France, l'influence des comportements patrimoniaux des parents sur celui de leurs enfants a souvent été mise en évidence. Comment expliquer alors ce "poids d'Anchise" ? Dans cet article, nous utilisons une enquête originale française et unique initiée par le Delta et TNS-Sofres en 2002 dans laquelle nous disposons à la fois d'informations patrimoniales et subjectives pour deux générations. En rapprochant les préférences vis-à-vis de l'épargne des parents et des enfants concernant leurs attitudes face au risque et à l'avenir, nous obtenons des corrélations intergénérationnelles significatives, de l'ordre de 0,25 qui ne justifient cependant pas une similarité parfaite. Par ailleurs, l'élasticité de la richesse des enfants par rapport à celle de leurs parents se situe autour de 0,22. Cette mesure est corrigée des effets d'âge et concerne les patrimoines de deux générations coexistantes, c'est-à-dire avant que le gros des transferts intergénérationnels ait eu lieu. Plus de 40% de cette élasticité peut être expliqué (directement ou indirectement) par les niveaux de revenu permanent des deux générations. Les niveaux d'éducation et les préférences y contribuent chacun pour un cinquième, les transferts intergénérationnels déjà effectués pour 13%. La contribution des goûts de l'épargnant est encore de 13% lorsque l'on tient compte également des revenus permanents. Même si elle n'est pas la seule, la transmission des préférences joue donc un rôle non négligeable dans la transmission des inégalités de patrimoine.
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Dates et versions

halshs-00586697 , version 1 (18-04-2011)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00586697 , version 1

Citer

Luc Arrondel. "Mon père avait raison" : la transmission des valeurs entre les générations. 2008. ⟨halshs-00586697⟩
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