Mémoire de l'un, savoir de l'autre
Résumé
De nombreux signes traduisent dans la diaspora et en France notamment, un nouvel intérêt de la génération juive d'après guerre, pour un passé appelé à fonder sa judéïté. Ce regain multiforme se manifeste particulièrement chez les fils et filles d'émigrés, qui ont eu accès à la culture savante majoritaire, mais ont en revanche une connaissance très ténue de la culture, des traditions et plus généralement du monde d'où viennent leurs parents. Car ceux-ci n'ont rien voulu ou pu raconter après le génocide. et leurs enfants, pour sortir de ce silence opaque, sont dès lors conduits aux détours plus ou moins « doctes ». L'histoire, l'anthropologie, la sociologie prennent le relai des transmissions défaillantes et la mémoire de l'un devient l'objet et l'enjeu du savoir de l'autre.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)