La Libération nationale et sociale des régions d'Europe : histoire d'une utopie fasciste (1941-2001)
Résumé
Ethno-nationalisme impérialiste par définition, le fascisme a toujours disposé dans sa dialectique interne d'une composante européiste. Porteur d'imaginaire par nature, il est, depuis 1945, rattaché aux dystopies par l'essentiel des masses. A ce problème, il a répondu par un réarmement lexicologique basé sur des emprunts à gauche (d'où sa référence permanente à partir des années 70 au programme de 1930 du Parti Communiste Allemand réclamant “la libération nationale et sociale du peuple allemand”) et par la production d'une nouvelle utopie géopolitique : l'édification d'une Grande Europe, de Reykjavik à Vladivostok, fédérant des régions mono-ethniques (Euskadi, Catalunya, Ulster, Occitanie, etc.).Des ruines idéologiques et militantes des fascismes allemands et italiens émergent ainsi praxis et utopie européistes. Le discours émis, mimétisant celui de la gauche extrême, systématise le “droit à la différence” en ethnodifférencialisme et mène l'anti-impérialisme à l'organicisme. L'horizon d'attente dégagé réintroduit la perspective utopique dans l'offre politique des démocraties de marché, mais au bénéfice d'une réhabilitation des politiques et pensées racistes.
Domaines
Histoire
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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