Gestion publique de l'eau potable, développement urbain durable et majel-s (citernes pour l'eau de pluie) à Sfax (Tunisie) - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Flux - Cahiers scientifiques internationaux Réseaux et territoires Année : 2009

Gestion publique de l'eau potable, développement urbain durable et majel-s (citernes pour l'eau de pluie) à Sfax (Tunisie)

Résumé

Many Southern countries are giving a broader role to private firms for the urban fresh water provision. Tunisia is following a different path, and has safeguarded the role of the public national agency. Thanks to state funding, all the urban Tunisian households are connected with a good level of provision. The operator also succeeded in implementing a water saving program. But recent constraints and the disinvestment of the State are leading to financial adjustments. New tariffs imposing stronger fees for big customers are being implemented. They combine with the decreasing demographical trend and result in decrease in water consumption, which in turn is weighting on the firm's income and on the budget balance. Meanwhile, certain customers are restricting their consumption. In the case of Sfax, the second largest city in Tunisia, some industries have left the network and are using wells. And residential customers rely more and more on majel, a traditional individual rainwater tank. The operator seems to oversee these changes, although they imply dire consequences in terms of public health and of economic sustainability.
Alors que de nombreux pays du Sud évoluent vers une gestion de l'eau potable de plus en plus confiée au secteur privé, la Tunisie se distingue en maintenant un opérateur public centralisé. C'est ce dernier, grâce à des subventions étatiques qui a réalisé le raccordement généralisé des ménages en ville et qui assure un service de bonne qualité, tout en mettant en œuvre un programme d'économie d'eau. Mais de nouvelles contraintes financières et un désengagement de l'Etat imposent aujourd'hui à des ajustements dans la gestion. Une tarification pénalisant les gros usagers est introduite depuis les années 1990 et renforcée en 2005. Elle conjugue ses effets à ceux du ralentissement démographique pour conduire à une baisse de la consommation d'eau qui pèse sur les recettes et sur l'équilibre budgétaire. Dans le même temps, certains usagers restreignent leur recours au réseau. Dans le cas de Sfax, deuxième ville du pays, des usagers industriels utilisent des puits et des systèmes de réservoirs individuels traditionnels recueillant l'eau de pluie se développent chez les particuliers. Ces mutations ne semblent guère prises en compte par l'opérateur, alors qu'elles soulèvent des enjeux en termes de santé publique et de modèle économique.
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Citer

Ali Bennasr, Éric Verdeil. Gestion publique de l'eau potable, développement urbain durable et majel-s (citernes pour l'eau de pluie) à Sfax (Tunisie). Flux - Cahiers scientifiques internationaux Réseaux et territoires, 2009, 76, pp.38-50. ⟨10.3917/flux.076.0038⟩. ⟨halshs-00424458⟩
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