L'impossible synchronisation des projets (auto)routiers en milieu urbain, le cas de la rocade L2 à Marseille.
Résumé
L'enjeu de cette communication est de revenir sur l'intégration des infrastructures de transport dans la ville durable. Les infrastructures, routières en particulier, sont un élément vital à l'innervation de l'espace urbain. Elles se caractérisent par une forte emprise spatiale et une temporalité très longue (voir la pérennité du réseau viaire). Faire une infrastructure durable, cela suppose de répondre à une multitude d'enjeux, de construire un projet complexe, souvent long et coûteux, où doivent s'articuler des temporalités et des attentes parfois difficilement conciliables. Nous assistons ainsi à une véritable complexification du processus de planification des infrastructures, autour de deux enjeux fondamentaux : l'acceptabilité du projet et la durabilité de l'infrastructure. Le cas d'étude retenu, la rocade urbaine L2 à Marseille, illustre à lui seul toute l'histoire de la planification des transports urbains, avec le passage d'une infrastructure lourde, véritable coupure spatiale (pour ce qui est de la partie construite dans les années 1970), à une infrastructure intégrée dans un projet global de rénovation urbaine (projet actuel de reconstruction de la partie Nord de la rocade).
La vraie question qui se pose aujourd'hui, au regard de ce cas d'étude, est de savoir si nous sommes capables de construire une infrastructure durable : avons-nous les moyens de planifier dans la complexité ? Dans le cas de la L2 à Marseille, le recours au partenaire privé est présenté comme la solution pour sortir de l'impasse. Il révèle l'importance des difficultés rencontrées par la maîtrise d'ouvrage classique, en l'occurrence l'Etat, à relever le défi de la complexité et donc du développement durable. Cela peut se comprendre par la permanence de modes de faire traditionnels, hérités de la planification rationnels, et inadaptés aux enjeux actuels. Cette communication propose une réflexion sur le processus de décision très chaotique, sur les conflits d'acteurs, sur les contradictions entre des temporalités multiples; et interroge la capacité de l'acteur privé à répondre aux enjeux du développement durable.
La vraie question qui se pose aujourd'hui, au regard de ce cas d'étude, est de savoir si nous sommes capables de construire une infrastructure durable : avons-nous les moyens de planifier dans la complexité ? Dans le cas de la L2 à Marseille, le recours au partenaire privé est présenté comme la solution pour sortir de l'impasse. Il révèle l'importance des difficultés rencontrées par la maîtrise d'ouvrage classique, en l'occurrence l'Etat, à relever le défi de la complexité et donc du développement durable. Cela peut se comprendre par la permanence de modes de faire traditionnels, hérités de la planification rationnels, et inadaptés aux enjeux actuels. Cette communication propose une réflexion sur le processus de décision très chaotique, sur les conflits d'acteurs, sur les contradictions entre des temporalités multiples; et interroge la capacité de l'acteur privé à répondre aux enjeux du développement durable.
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