La gestion des anaphoriques en discours au XVIIe siècle: l'exemple du cardinal de Retz
Résumé
On sait combien les classiques ont été obsédés par la clarté de l'énoncé et
l'éviction des équivoques. A la suite de Vaugelas, les remarqueurs attribuent
«la netteté du style», c'est-à-dire sa fidélité à l'«intention» (Vaugelas) de signification
(point de vue de l'émetteur) et sa parfaite intelligibilité (point de
vue du récepteur), à «l'arrangement des mots [et] à tout ce qui rend l'expression
claire & nette» (Vaugelas, 1647: 577). De fait, si la pureté du style -
autre grand souci des remarqueurs — est du côté du syntagme et ressortit à
la morphologie et à la syntaxe des constituants, la netteté elle, est du côté de
la période, et relève de l'organisation du discours et de la macro-syntaxe.
Les deux grands vices contre la netteté, qui seront stigmatisés à la suite de
Vaugelas, sont ainsi, d'une part «la mauvaise situation des mots», source des
«transpositions» qui contreviennent à F«ordre naturel» du discours, d'autre
part les «équivoques», nées d'un mauvais contrôle des termes anaphoriques1.
Ces deux sortes de vices n'en font en fait qu'un: il s'agît toujours
d'équivoques dans le rattachement (syntaxique ou référentiel) des constituants,
nées d'une mauvaise situation des mots et d'un conflit mal réglé
entre «le sens» et «la construction des paroles»2. A un même vice, le même
remède: en cas d'équivoque, il faut «donner un autre tour à la phrase, ou la
changer)) (Vaugelas, 1647: 587), c'est-à-dire modifier l'ordre des mots
l'éviction des équivoques. A la suite de Vaugelas, les remarqueurs attribuent
«la netteté du style», c'est-à-dire sa fidélité à l'«intention» (Vaugelas) de signification
(point de vue de l'émetteur) et sa parfaite intelligibilité (point de
vue du récepteur), à «l'arrangement des mots [et] à tout ce qui rend l'expression
claire & nette» (Vaugelas, 1647: 577). De fait, si la pureté du style -
autre grand souci des remarqueurs — est du côté du syntagme et ressortit à
la morphologie et à la syntaxe des constituants, la netteté elle, est du côté de
la période, et relève de l'organisation du discours et de la macro-syntaxe.
Les deux grands vices contre la netteté, qui seront stigmatisés à la suite de
Vaugelas, sont ainsi, d'une part «la mauvaise situation des mots», source des
«transpositions» qui contreviennent à F«ordre naturel» du discours, d'autre
part les «équivoques», nées d'un mauvais contrôle des termes anaphoriques1.
Ces deux sortes de vices n'en font en fait qu'un: il s'agît toujours
d'équivoques dans le rattachement (syntaxique ou référentiel) des constituants,
nées d'une mauvaise situation des mots et d'un conflit mal réglé
entre «le sens» et «la construction des paroles»2. A un même vice, le même
remède: en cas d'équivoque, il faut «donner un autre tour à la phrase, ou la
changer)) (Vaugelas, 1647: 587), c'est-à-dire modifier l'ordre des mots
Origine : Accord explicite pour ce dépôt
Loading...