Le RMI et les solidarités familiales
Résumé
Les solidarités familiales intergénérationnelles ont fait l'objet ces dernières années de nombreuses enquêtes, qui ont montré leur vitalité. Si les échanges familiaux sont sur un plan général assez bien connus, ils le sont en revanche beaucoup moins dans certaines situations particulières et notamment dans les situations de précarité socio-économique. Cet aspect était l'un des angles proposés aux chercheurs dans le cadre du programme « La parenté comme lieu de solidarités », développé en commun par la MiRe-Drees, le GIP Mission de recherche Droit et justice et la CNAF. D'après les différentes études réalisées, les solidarités familiales sont en effet assez ponctuelles et relèvent souvent de la logique du don. Les familles répugnent a contrario à fournir une aide régulière et durable, qui pourrait instaurer un rapport de dépendance. Ce serait l'un des éléments d'explication au fait que les individus ayant un emploi stable sont plus aidés que ceux qui sont au chômage et ceux qui sont au chômage depuis moins d'un an davantage que les chômeurs de longue durée. Est-ce vraiment là l'explication de ce constat statistique ? Qu'en est-il de la solidarité familiale dans les situations où la précarité socio-économique rend nécessaire un soutien important et durable de la part des apparentés, comme dans les cas d'exclusion du marché du travail ? Le soutien éventuellement consenti se maintient-il dans la longue durée ou diminue-t-il avec le temps, soit en raison de sa lourdeur excessive pour le donateur, soit pour éviter d'instaurer une dépendance ? Autrement dit, les familles parviennent-elles ou non à surmonter la contradiction entre l'autonomie et la solidarité ? Tel était l'un des objets du programme « la parenté comme lieu de solidarités », dans le cadre duquel cette recherche a été financée par la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF).
Domaines
Sociologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)