Die zeremonielle Gestaltung der Katholikentage als "Herbstparaden" des Zentrums
Résumé
Ziel dieses Aufsatzes ist es, die zeremonielle Gestaltung der "Herbstparaden" des Zentrums zu analysieren. Dabei soll gezeigt werden, welche Rolle das Zeremoniell auf den Katholikentagen spielte. Der Aufsatz besteht aus zwei Teilen: Im ersten Teil sollen die Elemente einer bürgerlichen Festkultur untersucht werden; im zweiten Teil wird der Volksfestcharakter der Katholikentage behandelt.
This text deals with the Catholic Congresses' ceremonial from 1893 until 1913 when it reached its climax. In this text, I argue that the Catholic Congresses' ceremonial had three dimensions: religious, political and cultural – all of which were intrinsically inter-related. On one hand, the ceremonial was intended to demonstrate the religious and political unity of German Catholics united with the Pope, the episcopate and the Centre Party's leadership: it reinforced German Catholics' homogeneity as a group. On the other hand, the ceremonial was a demonstration of power which borrowed elements from the national symbolism and publicly paid tribute to the Emperor. It reinforced German Catholics' cultural and political integration into the Wilhelmian society. At Catholic congresses, German Catholics presented themselves as warriors who fought for their faith and their country against materialism and heresies. This attitude was far away from the Catholic ghetto mentality, which was central to contemporary Catholic bourgeois elites' discourses on the Catholic minority depicted as backward and reluctant to change.///
Cet article analyse le cérémoniel des Katholikentage à son apogée entre le congrès de Wurtzbourg en 1893 et celui de Metz en 1913. Ce cérémoniel n'a pas été encore étudié bien qu'il ait été au centre des critiques prononcées à l'encontre des congrès. Il avait deux facettes. D'une part, il permettait aux catholiques allemands de se présenter comme une force unie derrière ses responsables religieux et politiques : il consolidait l'homogénéité de leur groupe. D'autre part, ce cérémoniel empruntait un certain nombre d'éléments symboliques qui démontraient publiquement l'attachement des catholiques à la nation et à l'empereur auquel ils rendaient d'ailleurs hommage verbalement : il renforçait leur intégration à la société wilhelmienne. Pendant les Katholikentage, les catholiques allemands donnaient l'image d'une minorité offensive qui combattait au nom de la foi et de la patrie contre les idées matérialistes et les hérésies. Cette image contrastait avec celle véhiculée par certaines élites catholiques comme le journaliste Julius Bachem qui dénonçait le « ghetto » dans lequel la minorité catholique était enfermée – son article célèbre « Wir müssen aus dem Turm heraus » (« Nous devons sortir de la tour [d'ivoire] »), Historisch-politische Blätter 137 (1906), p. 376-386, symbolisait les aspirations d'une nouvelle génération de catholiques issus de la bourgeoisie et avant tout soucieux d'intégration.
Cet article analyse le cérémoniel des Katholikentage à son apogée entre le congrès de Wurtzbourg en 1893 et celui de Metz en 1913. Ce cérémoniel n'a pas été encore étudié bien qu'il ait été au centre des critiques prononcées à l'encontre des congrès. Il avait deux facettes. D'une part, il permettait aux catholiques allemands de se présenter comme une force unie derrière ses responsables religieux et politiques : il consolidait l'homogénéité de leur groupe. D'autre part, ce cérémoniel empruntait un certain nombre d'éléments symboliques qui démontraient publiquement l'attachement des catholiques à la nation et à l'empereur auquel ils rendaient d'ailleurs hommage verbalement : il renforçait leur intégration à la société wilhelmienne. Pendant les Katholikentage, les catholiques allemands donnaient l'image d'une minorité offensive qui combattait au nom de la foi et de la patrie contre les idées matérialistes et les hérésies. Cette image contrastait avec celle véhiculée par certaines élites catholiques comme le journaliste Julius Bachem qui dénonçait le « ghetto » dans lequel la minorité catholique était enfermée – son article célèbre « Wir müssen aus dem Turm heraus » (« Nous devons sortir de la tour [d'ivoire] »), Historisch-politische Blätter 137 (1906), p. 376-386, symbolisait les aspirations d'une nouvelle génération de catholiques issus de la bourgeoisie et avant tout soucieux d'intégration.
Mots clés
Katholikentage
Verbandskatholizismus
Piusvereine
Caritastage
Deutsche Katholiken
Kaiserreich
Katholische Kirche
Zentrum
Politischer Katholizismus
Kulturkampf
Ultramontanismus
Heiliger Stuhl
Adam Franz Lennig
Friedrich Wilhelm IV.
Otto von Bismarck
Karl Heinrich zu Löwenstein
Ludwig Windthorst
Klemens Droste zu Vischering
Franziskus Bettinger
Weihbishof Baudri
Friedrich von Praschma
Josef Adam Schmitt
Alois zu Löwenstein
congrès catholiques
catholiques allemands
associations catholiques
Empire wilhelmien
Église catholique
Parti du Centre
combat pour la culture
ultramontanisme
Saint Siège
German Catholics
Catholic Congresses
German Empire
Catholic associations
Center Party
Catholic Church
political Catholicism
culture struggle
ultramontanism
Holy See
Friedrich Wilhelm IV