De l'agnosie à l'aboulie. La folie maniaco-dépressive,
étude clinique.
Résumé
Par analogie avec l'agnosie, éclatement de l'objet perceptif, le syndrome maniacodépressif
est ici analysé comme une « aboulie », un « éclatement » du projet pulsionnel. Le maniaco-
dépressif reste capable d'impulsion (d'affect), et il reste capable de se restreindre et de
s'autoriser, mais dans tous les cas, qu'il soit dans un « épisode » « maniaque », « dépressif » ou
« mixte », tout se passe comme si la volonté restait dispersée et inconstante. Il est donc fait
l'hypothèse, appuyée par l'observation clinique de deux patientes, d'un trouble de la pulsion, la
pulsion étant définie comme un contour ou une Gestalt d'impulsions, déterminant normalement la
direction d'un intérêt électif. De même que la Gestaltisation perceptive est un intermédiaire nécessaire
entre sensation élémentaire et structuration langagière, comme en témoigne l'agnosie, la pulsion
pourrait être un intermédiaire nécessaire entre l'impulsion élémentaire (ou l'émotion, ou
l'affect) et le contrôle éthique.
est ici analysé comme une « aboulie », un « éclatement » du projet pulsionnel. Le maniaco-
dépressif reste capable d'impulsion (d'affect), et il reste capable de se restreindre et de
s'autoriser, mais dans tous les cas, qu'il soit dans un « épisode » « maniaque », « dépressif » ou
« mixte », tout se passe comme si la volonté restait dispersée et inconstante. Il est donc fait
l'hypothèse, appuyée par l'observation clinique de deux patientes, d'un trouble de la pulsion, la
pulsion étant définie comme un contour ou une Gestalt d'impulsions, déterminant normalement la
direction d'un intérêt électif. De même que la Gestaltisation perceptive est un intermédiaire nécessaire
entre sensation élémentaire et structuration langagière, comme en témoigne l'agnosie, la pulsion
pourrait être un intermédiaire nécessaire entre l'impulsion élémentaire (ou l'émotion, ou
l'affect) et le contrôle éthique.
Origine :
Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
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