La non-évidence de la souffrance :
De la psychose maniaco-dépressive vers l'aboulie.
Abstract
Le syndrome maniaco-dépressif est ici analysé, dans une discussion avec les perspectives psychiatriques et psychanalytiques, comme une « aboulie », un « éclatement » du projet pulsionnel. Le maniaco-dépressif reste capable d'impulsion (d'affect), et il reste capable de se restreindre et de s'autoriser, mais dans tous les cas, qu'il soit dans un « épisode » « maniaque », « dépressif » ou « mixte », tout se passe comme si la volonté restait dispersée et inconstante. Il est donc discuté épistémologiquement l'intérêt de l'hypothèse d'un trouble de la pulsion pour avancer dans la compréhension de l'antagonisme apparent du syndrome maniaco-dépressif. La pulsion pourrait être définie, dans cette perspective, comme un contour (une « Gestalt ») d'impulsions, déterminant normalement la direction d'un intérêt électif. De même que la Gestaltisation perceptive est un intermédiaire nécessaire entre la sensation élémentaire et la structuration langagière, comme en témoigne l'agnosie, la pulsion pourrait être un intermédiaire nécessaire entre l'impulsion élémentaire (ou l'émotion, ou l'affect) et le contrôle éthique.
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1994._Non_evidence_de_la_souffrance_Maniaco-depression.pdf (77.15 Ko)
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