Linguistique française et cognition
Résumé
Je rappelle tout d'abord (§ 1) les conditions historiques d'émergence, aux Etats-Unis, de la linguistique dite ‘cognitive' : sous les traits du cognitivisme classique adopté par la grammaire générative (c'est le paradigme appelé ‘computo-représentationnel symbolique'), puis dans les travaux des grammaires cognitives (se réclamant d'un paradigme davantage ‘constructiviste').
Je retrace ensuite les enjeux de toute linguistique se voulant cognitive. Ces linguistiques cognitives, telles que les présente l'historiographie officielle, se sont construites sans référence aucune aux théories de linguistique française développées (antérieurement ou parallèlement) en Europe. Certaines de ces théories, pourtant, proposaient des approches qui, en droit, participent d'une problématique cognitive.
Je m'attache alors à deux grands courants de linguistique française tout à fait représentatifs à cet égard.
Le premier est celui de la théorie psychomécanique de Gustave Guillaume (§ 2). Je montre en quoi elle contenait une problématique cognitive en germe. Par son articulation entre la langue (lieu de la puissance, de l'expression) et le discours (lieu de l'effet, de l'expression), elle propose une conception dynamique du langage : le mouvement de pensée continu fait l'objet de diverses saisies (coupes).
Le second est celui des théories de l'énonciation (§ 3). Je retrace les sources (Bally, Jespersen, Jakobson, Benveniste), puis m'attache à la théorie des opérations énonciatives de Culioli, visant à formaliser les opérations constitutives de la signification des énoncés. J'analyse les rapports que cette approche de l'énonciation entretient avec la cognition.
Je retrace ensuite les enjeux de toute linguistique se voulant cognitive. Ces linguistiques cognitives, telles que les présente l'historiographie officielle, se sont construites sans référence aucune aux théories de linguistique française développées (antérieurement ou parallèlement) en Europe. Certaines de ces théories, pourtant, proposaient des approches qui, en droit, participent d'une problématique cognitive.
Je m'attache alors à deux grands courants de linguistique française tout à fait représentatifs à cet égard.
Le premier est celui de la théorie psychomécanique de Gustave Guillaume (§ 2). Je montre en quoi elle contenait une problématique cognitive en germe. Par son articulation entre la langue (lieu de la puissance, de l'expression) et le discours (lieu de l'effet, de l'expression), elle propose une conception dynamique du langage : le mouvement de pensée continu fait l'objet de diverses saisies (coupes).
Le second est celui des théories de l'énonciation (§ 3). Je retrace les sources (Bally, Jespersen, Jakobson, Benveniste), puis m'attache à la théorie des opérations énonciatives de Culioli, visant à formaliser les opérations constitutives de la signification des énoncés. J'analyse les rapports que cette approche de l'énonciation entretient avec la cognition.
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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