Viabilité et efficacité du cours dialogué : exemple en géographie, à l'école primaire
Résumé
Cette communication s'intéresse à l'activité d'une enseignante expérimentée et d'élèves de CM2 en difficulté scolaire, lors de leçons de géographie conduites selon le format dit du « cours dialogué ». L'étude empirique, conduite dans le cadre de l'anthropologie cognitive située, a consisté à (a) décrire la dynamique de l'activité de l'enseignant et de celle des élèves au cours de la leçon en accordant une place centrale aux significations et au vécu des acteurs au cours de leur activité ; (b) décrire la configuration de l'activité collective dans la classe, et (c) questionner son efficacité à partir du croisement de ces deux descriptions, respectivement centrées sur l'expérience subjective individuelle des acteurs, et sur la forme typique de l'activité collective émergeant de leurs interactions en classe.
Les résultats montrent comment la dynamique collective des interactions de l'enseignant avec les élèves assure une viabilité à la configuration de l'activité collective qui en émerge. Ils montrent comment cette dynamique conduit à configurer de façon viable l'activité collective dans la classe et comment celle-ci, en retour, permet aux acteurs d'actualiser des préoccupations individuelles non nécessairement partagées. Ils mettent en évidence l'articulation des préoccupations et des actions de l'enseignante (d'instruction et de contrôle de l'ordre dans la classe) et de celles des élèves (d'obtention de validations positives et de distraction). Les préoccupations des élèves et les actions qui leur sont associées sont globalement convergentes avec les attentes de l'enseignante. La configuration de l'activité collective « cours dialogué » rend possible cette actualisation et cette articulation des préoccupations et des actions des acteurs. Nous argumentons enfin que « l'efficacité expériencée » par l'enseignante résulte de ces différents paramètres qui rendent la configuration de l'activité collective viable en offrant une possibilité d'actualisation de ses préoccupations et en favorisant leur convergence avec les préoccupations et actions des élèves.
Les résultats montrent comment la dynamique collective des interactions de l'enseignant avec les élèves assure une viabilité à la configuration de l'activité collective qui en émerge. Ils montrent comment cette dynamique conduit à configurer de façon viable l'activité collective dans la classe et comment celle-ci, en retour, permet aux acteurs d'actualiser des préoccupations individuelles non nécessairement partagées. Ils mettent en évidence l'articulation des préoccupations et des actions de l'enseignante (d'instruction et de contrôle de l'ordre dans la classe) et de celles des élèves (d'obtention de validations positives et de distraction). Les préoccupations des élèves et les actions qui leur sont associées sont globalement convergentes avec les attentes de l'enseignante. La configuration de l'activité collective « cours dialogué » rend possible cette actualisation et cette articulation des préoccupations et des actions des acteurs. Nous argumentons enfin que « l'efficacité expériencée » par l'enseignante résulte de ces différents paramètres qui rendent la configuration de l'activité collective viable en offrant une possibilité d'actualisation de ses préoccupations et en favorisant leur convergence avec les préoccupations et actions des élèves.
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