Santé et risque(s), du singulier au pluriel
Résumé
Les enjeux relatifs à la thématique des articulations entre santé et risque(s) le singulier faisant référence à la vision paradigmatique de la société actuelle comme société du risque, le pluriel désignant les risques susceptibles d'obérer la santé des individus tout comme les équilibres sociaux – sont variés. La question est abordée par le prisme des mots et des manières de parler de la santé et des risques.
L' hypothèse est que la mise en avant des relations entre santé et risques environnementaux, qui découle de la montée d'un individualisme générateur d'attention portée au corps et à la société et de l'idéologie de l'omniprésence du risque, constitue un retour à des lectures déterministes qui mettent à mal les efforts des chercheurs pour développer des modèles de compréhension reposant sur la multiplicité des déterminants et qui ont favorisé la relégation au second plan de la prise en compte des inégalités sociales face à la santé. En ce sens, la problématique des crises sanitaires aurait été un obstacle à l'acception holiste de la santé et du bien-être.
C'est l'une des idées que nous cherchons à montrer dans ce texte organisé en trois parties. La première a pour objectif de dégager les grandes orientations de l'émergence des préoccupations pour la santé dans un contexte de débats contradictoires autour du risque. La deuxième permet de mettre en évidence que le glissement vers le triptyque risque (au singulier) / santé / environnement a pour effet de faire oublier les inégalités face aux risques environnementaux (au pluriel). La troisième partie qui porte sur les « risques sociaux » peut laisser penser que tout espoir n'est pas perdu puisque les politiques dites de lutte contre l'exclusion ont fait de la santé une priorité.
L' hypothèse est que la mise en avant des relations entre santé et risques environnementaux, qui découle de la montée d'un individualisme générateur d'attention portée au corps et à la société et de l'idéologie de l'omniprésence du risque, constitue un retour à des lectures déterministes qui mettent à mal les efforts des chercheurs pour développer des modèles de compréhension reposant sur la multiplicité des déterminants et qui ont favorisé la relégation au second plan de la prise en compte des inégalités sociales face à la santé. En ce sens, la problématique des crises sanitaires aurait été un obstacle à l'acception holiste de la santé et du bien-être.
C'est l'une des idées que nous cherchons à montrer dans ce texte organisé en trois parties. La première a pour objectif de dégager les grandes orientations de l'émergence des préoccupations pour la santé dans un contexte de débats contradictoires autour du risque. La deuxième permet de mettre en évidence que le glissement vers le triptyque risque (au singulier) / santé / environnement a pour effet de faire oublier les inégalités face aux risques environnementaux (au pluriel). La troisième partie qui porte sur les « risques sociaux » peut laisser penser que tout espoir n'est pas perdu puisque les politiques dites de lutte contre l'exclusion ont fait de la santé une priorité.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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