La place de la notion de chômage involontaire dans la théorie keynésienne de l'emploi - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2011

La place de la notion de chômage involontaire dans la théorie keynésienne de l'emploi

Résumé

For a long time, the notion of involuntary unemployment occupied in the economic theory a central role. The expression appears very early, from the beginning of the 20th century, when the economists began to be interested in the unemployment. It indicates simply the unemployed who would agree to work at the prevailing wage rate. Keynes gave of this expression one much more narrow, different definition. The involuntary unemployment is, according to him, the unemployment which finds its origin in a deficiency in the demand for goods. At the beginning of 1970s, Phelps, Alchian and Holt set an analysis where the agents have only an imperfect information about wages and jobs. Their ideas were notably taken back and developed by Diamond, Mortensen and Pissarides. In the theory of the equilibrium unemployment, the opposition between voluntary unemployment and involuntary unemployment has no sense whatever we define the involuntary unemployment as Keynes or, more simply, as the excess supply of labour. But, more fundamentally, what this approach rejects is the idea that we can disregard the "frictional unemployment" in the analysis of the determination of the level of the employment. The decomposition of the unemployment in a series of categories - frictional, cyclic, voluntary, involuntary - may not help us in a theoretical or empirical analysis of the unemployment.
La notion de chômage involontaire a longtemps occupé dans la théorie économique un rôle central. L'expression apparaît très tôt, dès le début du 20ème siècle, quand les économistes commencèrent à s'intéresser au chômage. Elle désigne simplement les chômeurs qui accepteraient de travailler au taux de salaire courant. Keynes donna de cette expression un définition différente, beaucoup plus étroite. Le chômage involontaire est, selon lui, le chômage qui trouve son origine dans l'insuffisance de la demande de biens. Au début des années 1970, Phelps, Alchian et Holt lui opposèrent une analyse où les agents ne disposent que d'une information imparfaite sur les salaires et les emplois. Leur idées furent reprises et développées notamment par Diamond, Mortensen et Pissarides. Dans la théorie du chômage d'équilibre, l'opposition entre chômage volontaire et chômage involontaire n'a pas de sens, que l'on définisse le chômage involontaire comme le faisait Keynes ou, plus simplement, comme l'offre de travail excédentaire. Mais, plus fondamentalement, ce que cette approche rejette c'est l'idée que l'on peut faire abstraction du " chômage frictionnel " dans l'analyse de la détermination du niveau de l'emploi. La décomposition du chômage en une série de catégories -- frictionnel, cyclique, volontaire, involontaire... -- n'est pas susceptible de nous aider dans une analyse théorique ou empirique du chômage.
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  • HAL Id : halshs-00269396 , version 1

Citer

Alain Béraud. La place de la notion de chômage involontaire dans la théorie keynésienne de l'emploi. 12ème Colloque international de l'association Charles Gide pour l'étude de la pensée économique, May 2008, Orléans, France. pp.277-290. ⟨halshs-00269396⟩
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