VILLE AFRICAINE, LÈPRE ET INSTITUTION COLONIALE
Résumé
L'espace urbain de Bamako résulte d'un mélange entre origines mandingues (Afrique de l'Ouest), pensée occidentale, hiérarchisée et coloniale, et gestion hygiéniste de l'environnement. Émanation directe de ces dernières logiques, l'institution antilépreuse occidentale a contribué à classer et séparer les hommes mais aussi à les rapprocher.
Ville, Institution et finalement Quartier : Djikoroni nous replonge dans l'univers mandingue sans toutefois nous départir de la modernité ambiante et de la confrontation des cultures que la maladie a amplifiées. L'analyse des représentations de la maladie révèle des valeurs de contact (de transmission), de la personne et de ses frontières différentes de celles occidentales. La notion de « trouble », de « collant », à la valeur médiatrice et/ou perturbatrice, s'avère fondamentale ; elle marque : l'idée de maladie en général et son summum représenté par "la grande maladie", la lèpre ; les moyens de la soigner ; le malade chronique soumis à l'itinéraire et ses fonctions sociales révélées. À travers l'événement “Maladie / Lèpre” et son caractère chronique, grave et stigmatisant, ces différences de cultures, de temps, de lieux et de personnes se sont conjuguées pour permettre à l'individu lépreux, membre d'une collectivité, d'acquérir une place au sein de la société “globale" mais la rigidité de l'ordre institutionnel français et sa conjonction avec une société africaine en mouvement ont eu et ont encore un impact direct sur les entreprises sanitaires.
Ville, Institution et finalement Quartier : Djikoroni nous replonge dans l'univers mandingue sans toutefois nous départir de la modernité ambiante et de la confrontation des cultures que la maladie a amplifiées. L'analyse des représentations de la maladie révèle des valeurs de contact (de transmission), de la personne et de ses frontières différentes de celles occidentales. La notion de « trouble », de « collant », à la valeur médiatrice et/ou perturbatrice, s'avère fondamentale ; elle marque : l'idée de maladie en général et son summum représenté par "la grande maladie", la lèpre ; les moyens de la soigner ; le malade chronique soumis à l'itinéraire et ses fonctions sociales révélées. À travers l'événement “Maladie / Lèpre” et son caractère chronique, grave et stigmatisant, ces différences de cultures, de temps, de lieux et de personnes se sont conjuguées pour permettre à l'individu lépreux, membre d'une collectivité, d'acquérir une place au sein de la société “globale" mais la rigidité de l'ordre institutionnel français et sa conjonction avec une société africaine en mouvement ont eu et ont encore un impact direct sur les entreprises sanitaires.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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