LA PRATIQUE DU SPORT EN PRISON : ENTRE CONTROLE
INSTITUTIONNEL, MOYEN DE RESISTANCE ET
PRESERVATION DU SENTIMENT D'ETRE VIVANT
Résumé
Dans le cadre d'une conception de la prison comme lieu de l'exercice d'un
traitement pénal extrêmement contraignant, impliquant un rapport de domination allant
de l' « instituant » (la prison) vers l' « institué » (le détenu) et prenant pour support le
corps des condamnés pour corriger leur âme, l'usage de la pratique du sport comme
moyen de contrôle institutionnel et de maîtrise des violences carcérales semble
indéniable. Toutefois, l'euphémisation de ces violences n'est pas seulement le fruit de
dispositions prises par l'Administration pénitentiaire. Le reclus est en effet capable, à
partir de la mise en oeuvre de diverses stratégies interactionnelles, de (re)créer des
rapports de pouvoir symboliques dans les liens sociaux, de négocier des identités plus
valorisantes, et ainsi parvenir à éprouver le sentiment d'être vivant.
traitement pénal extrêmement contraignant, impliquant un rapport de domination allant
de l' « instituant » (la prison) vers l' « institué » (le détenu) et prenant pour support le
corps des condamnés pour corriger leur âme, l'usage de la pratique du sport comme
moyen de contrôle institutionnel et de maîtrise des violences carcérales semble
indéniable. Toutefois, l'euphémisation de ces violences n'est pas seulement le fruit de
dispositions prises par l'Administration pénitentiaire. Le reclus est en effet capable, à
partir de la mise en oeuvre de diverses stratégies interactionnelles, de (re)créer des
rapports de pouvoir symboliques dans les liens sociaux, de négocier des identités plus
valorisantes, et ainsi parvenir à éprouver le sentiment d'être vivant.
Domaines
Sociologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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