The Incubus in Scholastic Debate. Medicine, Theology and Popular Belief - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2001

The Incubus in Scholastic Debate. Medicine, Theology and Popular Belief

Résumé

Without denying the possibility of divine or demonic intervention, medieval physicians often offered naturalistic explanations for mysterious and supposedly supernatural events. The medical discussions about the incubus studied in this article provide a particularly illuminating case of this naturalistic approach, and more generally of the relationship between science, theology and common believe. Medieval physicians describe incubus as a suffocating feeling during sleep, accompanied by the impression that something presses heavily upon one; these sensations are nothing but a bad dream with purely natural causes. But, the medieval physicians note, theologians think that the symptoms are caused by a demon, while the common people believe that the nocturnal assailant is an old woman, a witch, who oppresses sleepers and strangles infants. Medieval physicians emphatically reject both these alternative ‘realist' explanations. The belief in nocturnal stranglers, which they rationalise, is widely attested to in non-medical sources from Antiquity on and will subsequently give its name to the night-mare. However, the term incubus is not used in these sources. Conversely, in theology, the term incubus stands not for the belief in nocturnal assailants, but for a similar, but non-identical belief in demons that have sexual intercourse with women. Even though the medical incubus did not develop as a natural alter-ego of the sexual demon, after 1400, some physicians start to incorporate the latter notion into their discussions. This points to the growing force of the belief in sexual demons at the dawn of the witch-craze. At the same time, with the ever increasing empowerment of the devil, physicians continue to privilege their naturalistic explanations, but it was no longer possible for them to dismiss demonological beliefs as categorically as before. But this far from nullifies the importance of the physicians' arguments about the incubus. For it was in the works of late medieval physicians that well known early modern critics of the witch-craze found the arguments they used to attack the reality of the witches' alleged actions.
Sans nier la possibilité de l'intervention divine ou démoniaque, les médecins médiévaux proposent souvent des explications naturalistes de phénomènes mystérieux ou supposément surnaturels. Les discussions médicales sur l'incubus étudiées dans cet article constituent un cas particulièrement éclairant de cette approche naturaliste et, plus généralement, du rapport entre science, théologie et croyance commune. Les médecins décrivent l'incubus comme une sensation de suffocation pendant le sommeil, accompagnée de l'impression d'être écrasé par quelque chose de lourd. Il ne s'agit que d'un mauvais rêve, causé par des facteurs purement naturels. Cependant, signalent-ils, les théologiens pensent que les symptômes sont causés par un démon, alors que le peuple y voit l'agissement d'une vieille femme, une sorcière, qui opprime certains dormeurs et étouffe les nourrissons. Les médecins rejettent très fermement l'une et l'autre explication ‘réaliste'. La croyance à l'existence d'étouffeurs nocturnes est largement attestée dans des sources non-médicales, et ceci depuis l'Antiquité. Elle va donner son nom au cauchemar. Cependant, le terme incubus n'est pas utilisé dans ce contexte. Inversement, en théologie, le terme incubus renvoie, non pas aux étouffeurs nocturnes, mais à une croyance voisine, mais pas identique, aux démons qui entretiennent des rapports sexuels avec des femmes. Même si l'incubus médical ne se construit donc pas comme le double de l'incube lubrique, à partir de 1400, plusieurs médecins commencent à intégrer la description de l'incubus sexuel des théologiens. Cette contamination témoigne de la force croissante de la croyance aux démons sexuels à l'aube de la chasse aux sorcières. En même temps, devant le pouvoir grandissant du diable, les médecins continuent certes à privilégier leurs explications naturalistes, mais ils ne peuvent plus rejeter les croyances démonologiques aussi catégoriquement qu'avant. Ceci n'annihile cependant nullement l'importance des discussions médicales sur l'incubus. Car les critiques de la sorcellerie du début de l'époque moderne trouveront chez les médecins de la fin du Moyen Âge des armes pour attaquer la réalité des agissements des sorcières.

Domaines

Histoire
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00175518 , version 1 (28-09-2007)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00175518 , version 1

Citer

Maaike van der Lugt. The Incubus in Scholastic Debate. Medicine, Theology and Popular Belief. The Incubus in Scholastic Debate. Medicine, Theology and Popular Belief, 1999, York, United Kingdom. pp.175-200. ⟨halshs-00175518⟩
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